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Tu n’es pas toujours responsable...

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 4 déc. 2020
  • 3 min de lecture

...des émotions, comportements, des autres


Cher(e) toi,


Récemment, je faisais référence au passé. Nous avons tous une histoire, plus difficile, douloureuse, pour certains. Et cela peut influencer grandement les comportements.

J’ai toujours eu une propension à me poser beaucoup de questions, à analyser (parfois trop), à me remettre en question. Lorsque j’étais plus jeune, j’avais tendance à systématiquement prendre tout reproche pour moi et à me remettre en question, que cela soit vrai ou pas d’ailleurs. Cela m’a pris beaucoup de temps, mais j’ai fini par me rendre compte que ce n’est pas toujours ma faute, comme j’ai pu être amenée à le penser.



J’avais peu confiance en moi, j’étais vulnérable, j’absorbais tout ce qu’on me disait, sans aucun filtre. Je faisais confiance, alors, je ne voyais pas l’utilité de remettre en question les remarques, reproches qu’on pouvait me faire. De plus, dans mon éducation, j’avais appris à écouter (obéir), encore plus les personnes adultes...

Dans certaines de mes relations, j’ai réalisé que quoique je fasse, j’avais tout le temps tort, quoique je dise. Pour être honnête, ce trésor n’est pas arrivé comme une révélation, du jour au lendemain. C’est le ras-le-bol qui m’a amené à me dire : non, je ne suis pas responsable, ce n’est pas ma faute.

Puis le temps m’a permis de réaliser que le vécu, les expériences, ne sont pas étrangères à la façon d’agir, les émotions d’une personne. D’ailleurs, j’en ai connu une qui était tout le temps en colère. J’avais l’impression que sa colère était dirigée contre moi. Alors, je me demandais ce que j’avais fait pour qu’elle se mette en colère. Elle était en colère, certes. Mais ce n’était pas contre moi. Je n’y étais pour rien. Elle avait un problème, une grande colère intérieure que la moindre chose amplifiait.


Cher(e) ami(e), tu l’auras peut-être compris, nos réactions sont parfois le reflet de nos failles, la projection de nos vulnérabilités, l’expression de nos peurs, traumatismes. Une fois que tu comprends cela, crois-moi, cela peut changer énormément de choses dans tes relations avec les autres. Tu prends davantage de recul. Tu prends les choses de moins en moins personnellement.

Mais il y a autre chose. Une relation implique au moins deux personnes. Alors, cela vaut également pour toi. Lorsque tu réagis d’une certaine manière dans une situation donnée, c’est également par rapport à ta vérité, ton vécu, tes sensibilités, etc.

Il n’y a pas si longtemps, lorsque j’essayais de joindre une personne, lorsque j’envoyais un message et que je n’avais pas de réponse. Je le prenais très mal. J’avais pris le temps de prendre des nouvelles de proches et ces derniers ne daignaient même pas me répondre. Je le vivais mal. Et comme tu dois t’en douter, cela me prenait une énergie folle !

Avec l’apparition de Whatsapp et des fameuses deux coches qui t’indiquent que ton message a été lu... Inutile de te dire que cela me rendait folle (j’exagère à peine). Il / elle a vu mon message, mais ne m’a même pas répondu...

Lorsqu’enfin je finissais par recevoir une réponse, bien évidemment, je « boudais » depuis un moment déjà. Je montrais alors mon mécontentement, d’une manière ou d’une autre. La situation est risible, je te l’accorde.

La personne en face de moi ne comprenais pas ce qui lui arrivait, quand je réagissais mal, elle comprenait encore moins ce qui avait suscité tant de colère de ma part. Etait-ce sa faute? Non. Ce n’était pas sa faute. Mon comportement était simplement le reflet d’un manque de confiance en moi dans certains cas, une projection de mes peurs dans d’autres... Rassure-toi, si je t’envoie un message et que tu ne me réponds pas dans la minute, je ne t’en voudrais pas... J’ai muri ! Maintenant je laisse passer au moins une heure...*


J’ai un dernier exemple qui me vient à l’esprit, je pense aux situations de jalousie. Tu te rends compte qu’une personne ne t’apprécie pas. Elle se montre exécrable avec toi, ou faussement gentille. Tu te demandes alors, mais qu’ai-je fait à cette personne. En réalité rien. Son comportement vis-à-vis de toi est l’expression d’une peur, d’un désir qu’elle n’a pas comblé.


Alors si jamais dans certaines situations tu as été / es amené à penser : qu’ai-je fait pour que l’autre se comporte ainsi ? A présent tu sais que tu n’y es peut-être pour pas grand chose. Allège-toi du poids de la culpabilité.

Par contre, que cela ne devienne pas une raison de fuir tes responsabilités. Si réellement tu y es pour quelque chose, assume ta faute.


* j’espère que tu as compris que ceci est une boutade...

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