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Miroir, miroir...

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 27 févr. 2021
  • 5 min de lecture

Le miroir...

Un objet qui ne laisse personne indifférent. Un objet clivant avec lequel on entretient une relation si singulière ! C’est simple : soit on l’aime, soit on le déteste. Au fond, ce n’est pas tant l’objet qui suscite ces sentiments, que ce qu’on y voit. En effet, suivant l’opinion, l’estime qu’on a de soi, notre relation avec cet objet banal du quotidien peut basculer d’un extrême à l’autre.

A ce propos, quelle relation avez-vous avec votre miroir ?


Vous souvenez-vous de mon article inspiré de Man in the Mirror de MJ ? Il était déjà question de se regarder dans un miroir, changer ses habitudes pour changer le monde. Aujourd’hui, j’ai choisi une approche différente. Changer le monde interviendra plus tard.

Aujourd’hui, j’ai choisi de vous encourager à vous regarder dans la glace, pour vous voir tel que vous êtes.



Le but n’est pas de vous regarder pour vous dire à quel point vous êtes beau, belle, ni de disséquer tous ces défauts que votre miroir met en lumière. Il s’agit de regarder à l’intérieur de vous : vous regarder dans la glace pour changer votre opinion sur les autres, vous regarder dans la glace pour améliorer vos relations. Eh oui, c’est incroyable la puissance que revêt un miroir...


Il nous arrive de juger les autres très vite, trop vite même : celui-ci est comme ci, celle-là est comme ça. En l’espace d’une seconde, nous avons catalogué l’autre, sans le connaître, sans lui accorder le bénéfice du doute. Dans le meilleur des cas, notre opinion est provisoire ; sinon elle est définitive et nous ne verrons plus la personne qu’à travers le prisme d’un événement, d’un mot, d’une attitude... N’est ce pas dommage ? A y réfléchir, sommes-nous meilleurs, nous-mêmes ?


Récemment au travail, je me suis retrouvée à critiquer une collègue.

Ce matin-là, je me lève, du mauvais pied. Je n’ai qu’une envie, dormir quelques heures de plus. Je viens de passer une mauvaise nuit. Je me connecte à mon poste, tout juste à temps pour démarrer ma première réunion de la matinée. J’ai à peine eu le temps de prendre mon petit déjeuner... Détail qui a toute son importance quand on sait que chez moi, la combinaison manque de sommeil associé à la faim donne un mélange prêt à exploser...

Pendant la réunion, je parcours mes mails et tombe sur le mail d’une collègue. Une vague de colère me submerge alors. Je ne peux pas réagir, je suis en réunion, ma caméra est allumée... Je me retiens, je contiens mon énervement, tant bien que mal. Mais je m’agite sur ma chaise.

Une fois ma réunion terminée, c’est l’explosion, à retardement : me voilà donc, vociférant, beuglant, face à mon ordinateur devant ce mail de quelques lignes. Chaque point, chaque virgule, chaque passage à la ligne de ce mail est passé à la loupe et sujet à mon interprétation ; et quelle interprétation... Et j’en rajoute, encore et encore, quand subitement, un éclair de raison me rattrape en me disant : « arrête ! Il t’arrive à toi aussi d’envoyer des mails de ce type». Je m’arrête net...


A ce moment précis, je me regarde dans un miroir (bien entendu, c’est une image ! Je ne travaille pas avec mon miroir face à moi !) Je réalise que j’étais en train de critiquer une personne pour quelque chose que je faisais également...

Ma collègue avait besoin que je fasse quelque chose. Elle m’a envoyé un message court, en m’indiquant ce dont elle avait besoin. Malheureusement, ce jour-là, j’étais mal lunée, alors j’ai très mal pris son message ; ce que d’aucuns auraient vu comme un message factuel, moi j’y ai vu un message froid au moment où je l’ai lu. C’était un de ces jours où j’avais besoin qu’on me parle en prenant des pincettes, en arrondissant les angles, en enrobant le discours. Ce jour-là, j’avais besoin de recevoir un de ces mails dans lesquels on commence par me demander comment ça va (même si la question n’est qu’oratoire), qu’on me passe la pommade pour me faire une demande... non d’un mail qui allait droit au but comme c’était le cas...


Un peu plus tard, toujours en me regardant dans mon miroir, je réalise également que ma réaction n’était pas liée au mail en soi. J’étais mal lunée. J’étais à fleur de peau et ce mail avait titillé cette sensibilité, à cet instant précis.


Nous sommes souvent enclins à critiquer les autres pour des choses que nous faisons nous-mêmes. Il est tellement plus facile de critiquer l’autre, de voir ses défauts, de voir la poutre dans son œil... Et si on s’arrêtait un instant pour se regarder, soi, et voir ses propres défauts, avant de critiquer les autres. C’est certain, retirer la poutre de son propre œil, ça peut être douloureux. On a peur de se blesser, alors on ne le fait pas, on la laisse. Par contre, on arrache bien celle qui est dans l'œil de de l’autre !

Pourtant, il y a lieu de se regarder dans ce miroir, de demander à ce miroir de nous révéler ce qu’il y a en nous, dans la mesure où cela influence notre relation avec les autres. Ces réactions et critiques que les autres suscitent en nous, ne sont parfois que le reflet de notre vécu, le reflet de nos sensibilités.

Le mail de ma collègue n’avait de rien de sec quand je l’ai relu le lendemain avec un état d’esprit différent. Cependant, au moment où je l’ai reçu, les circonstances, mon état d’esprit, m’avaient amenée à l’interpréter complètement de travers.


De la même manière, il arrive que l’arrogance ou la prétention qu’on voit chez certains provienne d’un manque d’estime de soi ; l’indifférence que l’on perçoit chez les autres peut s’expliquer par un besoin d’attention que l’on ressent par exemple, et bien d’autres encore.

J’ai un très bon ami qui a cette fâcheuse habitude de ne rappeler, ni répondre aux messages. Il y a plusieurs années, cette attitude me mettait hors de moi. Il était systématiquement sur ma liste noire. Lorsqu’il daignait enfin me rappeler, je le boudais d’abord un temps avant de redevenir son amie. Avec beaucoup de travail sur moi-même, j’ai appris à ne plus le prendre personnellement. Au départ, je pensais que c’était ma faute, je me mettais alors à rechercher toutes les raisons pour lesquelles il pouvait ne pas me répondre...

Je me suis regardée dans la glace et me suis rendue compte que j’avais une inclinaison à m’auto flageller dans nombre de situations, à rejeter la faute sur moi y compris lorsque cela n’avait pas lieu d’être. A présent que je le sais, lorsque j’envoie un message et que je n’ai pas de réponse, je ne mets plus à me demander si j’ai dit quelque chose de mal dans mon message, si j’ai mal placé un point ou une virgule, etc. Plus important, je critique moins et j’ai cessé d’en vouloir aux gens parce qu’ils ne me répondaient pas après lecture de mon message. J’ai pris conscience de mes sensibilités et j’apprends à en tenir compte dans mes relations avec les autres.


Nos réactions vis-à-vis à des autres sont loin d’être le fruit du hasard. En se regardant dans la glace, on arrive déjà à éliminer (du moins, à prendre conscience de) toutes les perceptions qui sont liées à nos expériences, notre histoire, nos sensibilités. C’est énorme ! Imaginez un peu les malentendus, les mauvaises interprétations dont vous vous préserverez en agissant ainsi...


Prenez ce miroir, regardez à l’intérieur de vous. Vous seriez surpris de ce que vous y trouverez. Vous serez tout aussi surpris de l’effet positif que cela peut avoir sur vos relations avec les autres. Vous ne critiquerez de la même façon !


Ce sujet vous inspire, n’hésitez pas à laisser un commentaire dans la section juste en dessous. N’hésitez pas à vous inscrire pour recevoir toutes les publications du Nid dès qu’elles sont en ligne.

Vous avez envie de partager votre expérience sur le sujet, sans toutefois le mettre dans les commentaires, sentez-vous libre de m’envoyer l’Hirondelle, elle s’ennuie depuis un moment...

A très vite !


 
 
 

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