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Sensations d'une soirée parfaite

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 22 oct. 2018
  • 5 min de lecture

Depuis quelques jours, je rêve de prendre un bain.

Dans mon rêve, j’imagine des bath bombs de Lush, colorés et parfumés au point d’embaumer toute ma salle de bain. J’imagine aussi des bougies, de la musique (ma playlist « Au calme » notamment), un verre de prosecco.

Dans mon rêve, je suis dans mon bain, je sens mes muscles tendus se détendre progressivement, les uns après les autres. Petit à petit, je m’abandonne à la détente : je commence par fermer les yeux, puis lentement, mon esprit me quitte pour un univers lointain. Je m’oublie, je suis ailleurs.

Les yeux fermés, je ne perçois plus que la musique, l’odeur des bath bombs complètement dissoutes ainsi que la chaleur de l’eau. Puis la musique s’éloigne de plus en plus, mes sens deviennent comme endormis eux aussi. La seule sensation qui reste entière c’est cette sensation de bien-être.

Je ressens pleinement les bienfaits de l’eau chaude, qui tiédit, puis refroidit au fur et à mesure des minutes qui s’égrainent. Arrive alors le moment de m’extirper de ma rêverie, de mon bain. Un moment de déchirement...

Je suis complètement Dééé-teeeen-duuuue. Je ne sens plus mes muscles. Les seuls efforts que je consens à faire : enjamber la baignoire pour en sortir, aligner les quelques pas qui mènent directement à mon lit. Je suis déééé-teeeeen-dueeeee. Je me couche, la minute qui suit, un sommeil m’emporte dans ses profondeurs ultimes jusqu’au lendemain !

Ca c’était mon rêve il y quelques jours...

Dans la réalité, voici ce qui s’est passé.

Toute la journée de vendredi, cette pensée m’a absorbée: prendre le bain dont je rêvais depuis quelques jours déjà. Que cela ne puisse pas se faire était de l’ordre de l’inenvisageable. J’en aurais détesté, à vie, toute personne qui m’aurait empêchée de le faire, d’une façon ou d’une autre : que ce soit, une rupture de stock des bath bombs que je souhaitais, un appel, message instantané de dernière minute qui me mette en retard, ou je ne sais quoi encore. Rien ne devait se dresser entre mon souhait de prendre ce bain et sa concrétisation.

A l’heure du déjeuner, j’ai été chercher mes précieux ingrédients pour la soirée parfaite. Ne sachant lesquels choisir, j’ai pris deux bath bombs et un pain moussant. Ca sentait divinement bon : la bergamote d’un côté, l’orange pour l’autre. Je me sentais revivifiée rien qu’aux effluves de ces petites choses. Et pourtant quelques heures me séparaient encore de ce moment tant attendu.

J’ai quitté le bureau tôt. A cet instant là, j’étais aussi heureuse qu’un jour de départ en vacances. J’arborais un sourire béat. Vous savez, ce sourire, exactement comme quand on est amoureux et qu’on arbore bêtement à la vue de l’être aimé. Ce sourire qui fait dire aux autres « c’est trop mignon ». Oui ce sourire là ! Ce sourire qui arrive tout seul, sans qu’on sache le contrôler, qui perdure jusqu’à ce qu’on s’en rende compte et qu’on se force à afficher une mine « normale ». Mais il est toujours là. Un petit rien et le voilà qui réapparait. Eh bien, j’avais ce sourire aux lèvres. Avec le beau temps de ce jour-là, je peux décemment dire que je planais littéralement. Chaque pas était léger...

Après un dîner frugal en fin d’après-midi, je commençais à trépigner d’impatience. Je ne me suis pas tout de suite plongée dans le bain. J’avais deux trois choses à faire avant.


21h30, l’heure du bain a sonné. Enfin ! Après plusieurs allées et venues dans ma salle de bain, à sentir les bath bombs, regarder je ne sais quoi... Le moment tant attendu était enfin là.

Ouverture du robinet (je reconnais avoir eu un pincement au cœur écolo à la vue de toute cette eau qui coulait. Mais ce sentiment de culpabilité a vite été chassé par la finalité recherchée, le bien-être !), vérification de la température de l’eau, allumage des bougies. Et tout cela avec le sourire bien sûr. De toute façon, il ne m’avait pas quittée depuis mon arrivée.

Une fois le pain moussant émietté, l’eau commençait à prendre une couleur rose fuchsia, la mousse se formait, une odeur de bonbon me montait au nez. Je souriais de plus belle. J’avais hâte de me glisser dans cette eau. Je voulais plus de couleur. Et hop le bath bomb avobath était plongé dans l’eau rose, et là, une explosion de vert au milieu de ce rose, des effluves de bergamote se mêlant à l’odeur de vanille. Mon voyage démarrait à cet instant, j’étais encore plus impatiente.

Les bougies étaient en place, la playlist commençait à tourner, ni trop forte, ni trop basse, la musique emplissait la pièce illuminée à la seule lueur des bougies. J’étais prête.

Le prosecco, finalement, j’ai fait l’impasse dessus. Premièrement parce que je ne sais pas ouvrir la bouteille (et ça, ça aurait été une véritable cause de frustration avant mon bain, ce qui était... inenvisageable !) et ensuite parce que je ne sais, ni n’apprécie de boire seule...

Je me suis glissée dans l’eau chaude, ce sourire ne me quittait plus (il revient encore rien qu’à l’évocation de ce qui n’est plus qu’un souvenir, certes encore très vif, mais déjà un souvenir...). Mes premières pensées une fois dans le bain : « enfin », « ça fait vraiment du bien », « mince, mais c’est chaud ! ». Puis j’ai fermé les yeux...

A cet instant, j’ai réalisé que je m’étais trompé de playlist, je voulais celle où il n’y a que les mélodies. Mais ça n’était plus qu’un détail, mon esprit était beaucoup trop loin pour chanter les chansons, même lorsque je les connaissais. Je ne sais même plus dire si j’entendais la musique. J’ai gardé ce sourire béat pendant toute la soirée.


L’eau était chaude, ça sentait divinement bon, je me sentais bien. Je sentais mes muscles se détendre au contact de la chaleur. Chaque partie de mon corps devenait de plus en plus engourdie, mais dans le bon sens du terme. Je ne pensais à rien, si ce n’est aux sensations de bien-être que je ressentais. Tout le stress de la semaine, toutes les questions sans réponse, les petites contrariétés, tout s’était comme évaporé (c’était sûrement ça, ces vapeurs que je voyais s’échapper de ma peau), je n’y pensais plus.

Je ne voyais pas le temps passer, il s’était comme arrêté. L’eau était toujours aussi chaude. Ou peut-être était-ce un transfert de chaleur de l’eau vers mon corps. Je sentais mes mains devenir de plus en plus fripées au contact prolongé de l’eau. Depuis combien de temps étais-je dans ce bain? Aucune idée ! Une chose est certaine, je n’avais aucune envie d’en sortir, tant j’y étais à mon aise. C’était mieux qu’un cocon.


Toute bonne chose ayant une fin, il a fallu se résoudre à en sortir, la mort dans l’âme.

Il était exactement 23h33 lorsque j’ai repris possession de mon téléphone et de mes esprits.

Ce bain... Ce bain, c’était exactement ce dont j’avais besoin ce soir là. C’était apaisant, relaxant, une parenthèse de délice et de velouté. Je pense que même le meilleurs des rendez-vous amoureux ne pourrait détrôner ce moment, tant c’était magique...


1 Comment


jackmerri
Oct 27, 2018

Le talent d'écriture à l'état pur. Bravo pour ce billet !

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