Trouver le confort dans l'inconfort
- The Nest
- 17 déc. 2019
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 juil. 2020
En général j'entends cette phrase en cours de yin yoga. Croyez-moi, ce n’est jamais un plaisir de l’entendre, car elle arrive systématiquement au cours d’une posture particulièrement inconfortable dans laquelle nous devons rester quelques minutes. Et à ce moment là, on n’a qu’une envie, revenir dans une position plus agréable. Cependant, il nous faut tenir malgré tout, sans ressentir la douleur. Ca tire, les muscles se détendent, mais en aucun cas ne doivent être douloureux. On s’aide alors d’accessoires, sangle, briques, afin d’être plus confortable. Moins on se focalise sur la sensation d’étirement, la durée de la posture, plus la sensation de bien-être se fait sentir. Progressivement, nos muscles se détendent, on peut retirer des briques, desserrer la sangle...

Dans la vie, on devrait appliquer ce même principe. D’ailleurs, je pense que d’une certaine façon, nous le faisons déjà, inconsciemment parfois.
J’aime voir le bon côté des choses.
J’aime me dire que dans toute épreuve, il y a quelque chose de positif à retirer. Chrissy Metz disait dans un podcast de Jay Shetty (je risque de le citer souvent car depuis peu, j’écoute ses podcasts tous les jours...) :
« your tragedies become your triomphs ».
Quand on est dans le tunnel ce n’est jamais drôle. Mais une fois qu’on en sort, on peut alors se rendre compte de tout le chemin parcouru, de tout ce que nous avons pu déployé comme efforts, de toutes les qualités que nous avons pu développer. Encore faudrait-il que nous prenions le temps d’y repenser ? Malheureusement, on ne retient que l’épreuve...
Il y a quelques années, j’ai pris un poste qui était relativement éloigné de mon cursus. Mon prédécesseur était encore sur le poste et nous avons eu une période de transition de plus d’un mois. Ce fut un loooooong mois (j’ai limité les « o » pour éviter qu’ils se substituent à l’article...). Il mettait sans cesse en doute ma capacité à reprendre le poste, mes compétences, c’était difficile à vivre. Nous nous disputions (littéralement) lors des réunions, parfois en open space. Une horreur... Parfois, je me rassurais en me disant que tout le monde avait du mal à collaborer avec lui. Mais ça ne durait qu’un court instant, car ce n’était pas une façon de penser dans laquelle je me complaisais. Lorsque je rentrais chez moi, j’étais éreintée. Et arrivée chez moi, je vivais à nouveau une situation difficile dans mon couple. En fait, aucune situation n’était reposante... Ces situations me pesaient à tel point que j'en ai eu le cou bloqué pendant une semaine. Je recevais comme une décharge électrique à chaque fois que je faisais un mouvement de la tête.
Si pour ma vie personnelle, je n’étais pas à même de trouver des solutions, c’était plus simple au travail ! Je me suis rendue compte que me battre avec ce collègue était peine perdue. Ce qui importait, c’était qu’il me transfère la connaissance, tout ce dont j’avais besoin pour reprendre le poste en toute sérénité, quoiqu'il en pense. Mes suggestions, remarques, ne trouveraient pas écho face à un mur. A partir de ce moment, les relations sont devenues meilleures. Mes collègues autour de moi s'en étonnaient et me demandaient comment je faisais pour que ça fonctionne. Qui l’eût cru ! Cette situation était loin d’être agréable. Mais je peux dire que dans cet inconfort, j’avais trouvé mon confort. Cela dit, confort ne veut pas dire qu’on est à 100% à l’aise... C’est comme dans un train bondé (oui, ce sont les grèves en ce moment !), on est serré certes, mais si on parvient à ne pas se retrouver entre 2 derrières, une aisselle et une respiration qui nous oblige à être en apnée, on est content...
Comments