Tu es ton meilleur supporter

Cher(e) toi,

Pour commencer cette lettre, je t’embarque dans une manifestation sportive. Que tu aimes le foot, le basket, la F1, le tennis. Allons-y. C’est la finale. Avec ton équipe, vous avez donné le meilleur de vous-mêmes et en êtes arrivés là. Autour de toi, la foule est présente. Elle scande ton nom, t’encourage. Tu te sens galvanisé, tu te sens pousser des ailes, tu joues ton meilleur jeu. Tu remportes la victoire, haut la main.

Quelques mois plus tard, une nouvelle épreuve sportive a lieu. Cette fois-ci, tu es loin d’être le favori. La foule est derrière ton adversaire... Tu reçois peu d’encouragements... Dans cette situation, raconte-moi la suite. Que se passe-t-il ? Remportes-tu la victoire dans cette compétition ? T’effondres-tu faute de fan club ? Que ressens-tu ?

Vois-tu où je veux en venir ?

Que se passe-t-il lorsque tu n’as pas de soutien ? Qu’advient-il de ta motivation, de ton courage ? A quel point es-tu dépendant des autres à ce niveau?

Tu l’as peut-être deviné, le trésor que je souhaite te confier se résume ainsi : tu es ton meilleur supporter. Ton premier fan, c’est toi-même (du moins ça devrait l’être). Et si tu as un fan club, je ne peux que me réjouir pour toi. En revanche, si tu n’en as pas, cela ne doit en aucun cas être un frein, ou le devenir ; cela ne doit pas non plus être une occasion de ne pas faire ce que tu avais prévu, une excuse pour relâcher ton effort.

Ton bonheur ne dépend que de toi, ta réussite est entre tes mains. Pour ce faire, tu dois t’encourager, indépendamment de ce que disent ou pensent les gens.

D’ailleurs, tu ne seras pas toujours encouragé dans ce que tu fais. Tu feras parfois l’objet de critiques. Tiens bon! Ne t’arrête pas à cela, autrement, tu risques de piétiner longtemps.

Je me souviens encore de mon second calendrier de l’Avent. J’avais choisi d’adresser un message personnel à 24 personnes de mon entourage. Peut-être t’en souviens-tu. Les personnes à qui j’avais adressé ces messages en étaient ravies. Les messages étaient certes personnels, mais ils étaient publiés sur les réseaux sociaux, aussi, ils étaient accessibles à tous. Suite à cela, j’ai reçu beaucoup de messages m’encourageant à poursuivre dans l’écriture, voire créer un blog. A ce moment-là, je n’étais pas prête, je n’en avais pas envie. Pourtant les encouragements étaient là. Puis j’ai eu un déclic. J’ai ressenti l’envie de le faire, j’ai trouvé que cela pouvait apporter quelque chose. Je me suis lancée. J’ai crée le blog.

Je me souviens également avoir fait lire mon tout premier article pour recueillir les avis et encouragements, me conforter dans le fait que c’était une bonne idée. L’article en question a fait un carton plein. II a été très bien accueilli et cela m’a donné des ailes pour continuer sur ma lancée et donner vie au blog.

2 ans après le lancement de mon blog, certains de ceux qui m’avaient initialement encouragée ne me lisent plus. Je ne les en blâme pas, il n’y a rien de grave à cela.

En outre, dans une ère où le nombre d’abonnés, le nombre de « likes » te définit, fait ta réputation, je n’ai pas des milliers d’abonnés. Pourtant, rien tout de cela ne m’empêche de poursuivre. Je continue de m’auto motiver, je m’encourage moi-même à atteindre le but que je me suis fixé. Tes encouragements, et tous ceux que je reçois, c’est la cerise sur le gâteau.

Je ne te parle même pas des critiques. J’en reçois aussi. Mais, cela ne m’ébranle pas non plus. Je prends sur moi, je prends du recul et je continue de noircir des pages. Je persévère, déterminée à atteindre l’objectif que je me suis fixé.

Quel que soit ce que tu seras amené à faire, tu ne seras pas systématiquement encouragé. Il t’arrivera même d’être seul à croire en ton projet et c’est un bon début. C’est même un très bon début.

Lorsque tu t’auto motives, c’est comme si tu te hissais à un niveau supérieur. Les encouragements des autres te hissent un ou plusieurs crans plus haut. Alors s’ils te lâchent tu sauras retrouver le niveau de motivation approprié (jusqu’à ce que de nouvelles personnes viennent te porter de nouveau). Or si tu te laisses uniquement porter par les autres, le risque est qu’une fois qu’ils ne seront plus là, tu tombes de très haut, avec tout ce que cela implique...

Tu as peut-être ce rêve en tête, tu veux y aller, mais tu as peur de franchir le pas. Tu recherches, attends l’assentiment de tes proches, famille, amis,... pour te donner des ailes et réaliser ton objectif, ton rêve. N’attends plus d’être encouragé. Lance toi ! Tu es ton meilleur supporter. Tu es ton premier fan. Lance toi!

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