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A votre santé!

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 31 juil. 2018
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 août 2018

Chers tous, en parallèle de la série de l’été, le blog continue de vivre sa vie au gré de mon inspiration. Autant ne pas la frustrer quand elle frappe à ma porte !

Retrouvez donc la série de l’été dans la sous-catégorie « Babillages d’été » et pour tous les autres billets, ce sera comme d’habitude.


Hier en rentrant chez moi, j’ai dû monter et descendre les escaliers plusieurs fois en moins d’une heure. Je devais vider mes poubelles, retourner des colis, faire quelques courses au supermarché. Cela m’a demandé 3 tours : montée et descente des escaliers ; premier tour, j’ai descendu les poubelles. J’ai essayé de rentabiliser la descente en embarquant aussi mes colis, mais avec deux bras seulement, impossible ! J’ai dû remonter les escaliers pour aller chercher mes colis. J’avais chaud, des gouttes de sueur perlaient sur mon front, mes cheveux me donnaient horriblement chaud ! Deuxième tour, cheveux relevés, j’ai descendu les marches pour aller déposer mes colis. La température avait grimpé d’au moins 10°depuis le premier tour (je parle bien sûr de ma température interne !). J’étais en train de me liquéfier. Une fois mes colis déposés, j’ai regretté d’être sortie sans sac, donc sans argent. Troisième tour, je suis redescendue pour le supermarché. Cette fois-ci je sentais un peu plus le vent, ça faisait un bien fou.

Sur le chemin, une pensée m’a traversé l’esprit : je suis reconnaissante pour la santé. J’ai monté et descendu, remonté et redescendu les marches 3 fois au cours des 30 dernières minutes, j’ai vraiment beaucoup de chance d’être en forme.

Pendant des années, j’ai vécu aux côtés d’une tante malade, « une grande malade » comme elle disait. Elle avait des hauts et des bas... Elle avait pour habitude de me dire de profiter du fait que j’étais en bonne santé. A force de l’entendre le répéter, ça a fini par rentrer.


Le fait que cette pensée m’effleure l’esprit n’était pas complètement anodin. Il y a 10 jours, j’ai appris la maladie d’un ami, un cancer. C’est vraiment la maladie du siècle... Un véritable fléau...

En fait, depuis quelques mois, j’entends beaucoup parler de maladie : parents ou enfants malades, rien de bien réjouissant...

Il m’est arrivé de courir après un tas de choses, importantes ou futiles d’ailleurs, le bus, le train, les gens, le travail, l’amour, etc. Dans cette course effrénée, j’ai presque oublié que si je n’avais pas la santé, il me serait difficile de courir...


Au travers de ce billet, j’ai envie de vous confier un secret, deux même !

Le premier : la santé est une richesse. En réalité, j’aurais pu appeler ce billet « Health is the new wealth » à l’instar de ce documentaire que j’ai vu il y a quelques semaines déjà.

Comme je l'ai appris de ma tante, j’aimerais transmettre à mon tour ce secret de vie. Ma tante me rabâchait tellement à quel point c'est une chance d’être en bonne santé que je ne l’entendais plus. Elle avait un régime relativement strict qu’elle ne respectait pas toujours. Je trouvais qu’elle faisait beaucoup d’écarts, alors quand j'étais à ses côtés, je m’assurais toujours qu’elle le suive à la lettre. Dans ces moments là, elle aimait m'expliquer que si elle trichait, elle savait rester raisonnable; il fallait tout se permettre mais en restant toujours raisonnable! Quand on sait que c’était une personne capable de vous gaver de fougasse, à en faire tous les jours, parce que vous aviez eu le malheur de lui dire que vous aimiez la fougasse... il y avait de quoi douter du fait qu’elle maîtrise le sens du mot raisonnable. En tout cas, c’était une leçon à prendre et à apprendre !

Quand j’ai fini par l’écouter, j’ai réalisé ce qu’elle voulait dire tout ce temps. Toutes ces années à ses côtés m’ont permis de réaliser que la santé n’est pas acquise. Quand on l’a il faut en prendre soin, en profiter, savoir se faire plaisir tout en évitant les excès. Le reste n’est qu’accessoire ! Quand on a la santé, tout va, tout est possible.

Avoir la santé c’est être riche, ceux qui vous disent autre chose vous racontent des histoires...

Le second secret tient en quelques syllabes: DE-DRA-MA-TI-SER !

Avoir un proche gravement malade, c’est dur. C’est normal que la vie soit chamboulée, mais elle doit continuer, comme qui dirait, « the show must go on ».

Je vais vous confier quelque chose. Pendant les premiers moments de sa maladie, ma tante a passé beaucoup de temps à l’hôpital, dans le coma. Je m’en souviens encore, ma mère allait lui rendre visite tous les jours. Quand je demandais des nouvelles, c’était assez vague. Son était ne s’améliorait pas. Un jour, elle est sortie du coma. Après avoir supplié pendant des semaines pour aller la voir, j’ai obtenu d’aller lui rendre visite à l’hôpital. Ca a été un des moments les plus difficiles de toute ma vie. Et c’est d’ailleurs LA raison pour laquelle je déteste les hôpitaux. Ce jour-là, dans la chambre, il y avait ma mère, ma grand-mère et d’autres tantes. Elles discutaient, riaient, il y en avait une qui faisait les ongles de ma tante, une autre qui la tressait... On aurait dit que tout était normal. En qui me concerne, je n’arrivais à rien, pas même à parler à ma tante. La maladie l’avait changée physiquement, je la reconnaissais à peine. Même sa voix était différente... C’était trop pour moi, j’en avais les larmes aux yeux... Et ça m’énervait qu’autour de moi je sois la seule à être dans cet état, je trouvais que les autres n’avaient aucun respect pour son état ! J’étais jeune...


J’ai été présente pendant les périodes difficiles de ma tante. Continuer de s’amuser pendant qu’un proche souffre, on pourrait se dire que c’est égoïste... Pour en revenir à mes tantes qui agissaient tout à fait normalement dans la chambre d’hôpital de ma tante, en fait elles avaient complètement raison.

J’avais tort de penser que quand un proche est malade, il faut passer son temps à pleurer, à être triste pour lui ; j’avais tort de penser qu’on doit retenir sa joie. Ce qui nous rend triste, ce n'est pas juste l'instant présent, la douleur de la personne, en réalité, on est déjà en train de se projeter dans un futur plus ou moins proche où la maladie l'emporterait, au lieu de se concentrer sur l'instant présent et tout ce qu'on peut encore faire, les histoires qu'on peut encore raconter, les fous rires qu'on peut encore partager.

Les rires de ses soeurs, cette bonne humeur permettait à ma tante d’être sereine. Elle n’avait à s’inquiéter que d’une chose, sa guérison, tout un programme déjà! Pendant toutes les années de sa maladie, on ne parlait de son traitement que s’il y avait une chose importante, un changement, une nouvelle. Autrement, je passais mon temps à lui raconter ma vie. Tous les samedis je l’appelais pour lui raconter ma semaine, tout ce que j’avais fait. On en riait. Quand elle était trop fatiguée, c’est moi qui parlais. Ca lui faisait du bien. Ecouter toutes mes histoires lui permettait de ne pas penser à tous ses traitements.

Je ne sais pour quelle raison, quand une personne est malade, on la définit par sa maladie, on ne voit plus que ça. On en vient à oublier qu’avant d’être une personne malade, c’est une personne, un être vivant. Et dans « vivant », il y a le mot « vie ». A moins qu’ils soient sacrément égoïstes, nos proches ont envie qu’on profite la vie, qu’ils soient en bonne santé ou malades !

Ma tante a vécu plus longtemps que ce que les médecins avaient évalué. Certes, les prières de la famille y on été pour quelque chose (dans la famille on est très croyant !) mais le fait de que nous, autour d'elle, continuions de vivre pleinement, de ne pas la contenir à sa simple maladie aussi, j’en suis persuadée !

En conclusion, si je devais lever mon verre (en fait ma gourde d’eau) à quelque chose, ce serait à « votre santé ! ».

Si je devais vous souhaiter UNE seule chose, ce serait la Santé!



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