Te plaindre, oui, mais...

... de manière constructive

Cher(e) toi,

A quand remonte la dernière fois que tu t’es plaint ? A quand remonte la dernière fois où tu t’es retrouvé à geindre, pour ci ou ça ? En ce qui me concerne, c’était il y a 2 jours...

A vrai dire, je n’aime pas me plaindre. Cela ne signifie pas pour autant que je ne le fais pas. Je suis humaine... Mais à la longue, ça m’épuise de me plaindre, encore et encore sans que les choses avancent, sans compter que je n’aime guère l’état d’esprit dans lequel ça me plonge. Je finis par ne plus me supporter moi-même !

Se plaindre c’est parfois comme des paroles vaines : rien n’en sort, ce n’est pas toujours constructif et ça ne mène nulle part.

Je ne suis pas en train de te dire qu’il ne faut pas se plaindre. C’est humain après tout.

Se plaindre est une réaction à une insatisfaction, un inconfort. Au début, cela te fait du bien. Tu exprimes un manque, une situation désagréable et en effet, une fois que tu l’as fait, tu te sens plus léger d’en avoir parlé. Et c’est une bonne chose dans un sens.

Quand ça devient répétitif, lorsque tu commences à te complaire dans le fait de te plaindre systématiquement, de tout, tout le temps, se plaindre c’est alors comme avaler un liquide toxique, un poison. A faible dose, tu n’en ressens pas les effets. Plus tu te plains, plus le poison se répand dans ton corps, te transforme progressivement en une personne jalouse, aigrie, pleine de négativité. Et en un rien te temps, te voilà transformé en une personne hautement toxique pour les autres et contagieuse...

Plains-toi, mais à petite dose et de manière constructive, avant que le poison ne fasse effet.

Comme je te disais plus haut, je n’aime pas me plaindre trop longtemps et de la même manière, je supporte mal lorsqu’une personne se plaint à longueur de temps. J’ai l’impression que ces plaintes aspirent mon énergie. Aussi, avant de finir complètement vidée, il m’est déjà arrivé de répondre assez sèchement : « cesse de te plaindre et fais quelque chose ! ». Cela peut faire du bien de se plaindre, je n’en disconviens pas ! Seulement, à un moment donné, il faut agir, pour que les choses changent et avant de tomber dans une spirale négative.

Plains-toi peu, agis davantage !

Connais-tu cette fable de La Fontaine sur ce paon qui se plaint de sa voix. Il se plaint notamment du chant dont la déesse Junon lui a fait don et qui déplait à toute la nature... As-tu déjà entendu le chant du paon (ou plutôt le cri du paon) ? Il est fort désagréable (le plus drôle c’est que ce chant précède toutes les fois où le paon fait la roue...) Mais à côté de ça c’est l’un des oiseaux les plus majestueux et aucun autre oiseau n’est pourvu de ce don.

Face à sa plainte, la déesse Junon se met en colère, estimant que « Tout animal n'a pas toutes propriétés », les dieux leur ont donné diverses qualités. Elle finit par menacer le paon de le punir en lui ôtant son plumage s’il ne cesse de se plaindre.

Ce paon est insatisfait de sa voix au point d’en oublier son majestueux plumage. Je suis persuadée que toi aussi, lorsque tu te plains, lorsque tu envies les autres, tu en viens à oublier que toi aussi tu as été doté de dons.

N’oublie pas, tu es UNIQUE... De la même manière que les dieux n’ont pas donné aux animaux toutes les propriétés (cf la fable du paon se plaignant à Junon), tu as été pourvu d’un ou plusieurs dons uniques. Lorsque tu te plains de façon intempestive, lorsque tu te focalises sur ce que l’autre possède (qu’il s’agisse de qualités ou de matériel) tu finis par oublier d’apprécier ce que tu as, tu ne vois plus ce que toi tu possèdes.

Apprécie ce que tu as, n’envie pas !

#seplaindreouimaisdemaniereconstructive, #plainstoipeuagisdavantage,