Tu en as sous le pied!
- The Nest
- 8 déc. 2020
- 4 min de lecture
Cher(e) toi,
Dans la continuité de ma lettre d’hier, j’ai envie de m’arrêter encore sur les épreuves, toutes ces situations difficiles de la vie auxquelles tu peux être confronté.
Hier, je t’encourageais à changer ta façon de les voir, les vivre. Cela te semble peut-être difficilement réalisable. Peut-être te sens-tu acculé et incapable de prendre ce recul. Je le conçois. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai envie t’encourager à nouveau en te disant que tu en as sous le pied. Quand tu crois que tu n’as plus de ressources pour en venir à bout d’une épreuve, sache que tu en as encore.

Il y a plusieurs années, je me suis retrouvée à devoir gérer en même temps plusieurs changements : un divorce, un déménagement, un nouveau poste (que je découvrais complètement, et nécessitant des compétences loin d’être naturelles pour moi).
Je me sentais complètement noyée dans cet océan de changements. J’ignorais comment j’allais m’en sortir. C’était dur. Et pourtant, j’y suis parvenu. Non, sans peine. Mais j’y suis parvenu. Et c’est ça, j’ai retenu: j'y suis parvenu!
Toi aussi, tu as vécu, vivras des expériences douloureuses. Tu t’en sortiras. Comment je le sais ? Parce que de toutes mes expériences, j’ai appris, j’ai réalisé, qu’elles s’accompagnent TOUJOURS des ressources nécessaires pour les affronter.
Je dois aussi dire que ma mère me l’avait également dit... Mais ce n’est qu’une fois que je me suis retrouvée noyée dans mon océan de changements que cette phrase a pris tout son sens. Pour être plus précise, il s’agissait notamment d’un verset de la bible que je te partage ici, dans une traduction moderne : « Aucune épreuve ne vous est survenue qui n’ait été humaine ; or Dieu est digne de confiance : il ne permettra pas que vous soyez mis à l’épreuve au-delà de vos forces ; avec l’épreuve il ménagera aussi une issue, pour que vous puissiez la supporter. ».
Au départ, cela me semblait complètement abstrait. Tout ce que je voyais c’était les difficultés que je traversais, cette impression d’être dans une voie sans issue, un tunnel dont je ne voyais pas le bout. Au fur et à mesure du temps, des épreuves, de la maturité, j’ai commencé à me rendre compte que je m’en sortais toujours, même lorsque la montagne m’avait paru infranchissable. En effet, j’en avais toujours bien plus sous le pied que je ne l’aurais imaginé. Tu connais cette expression populaire qui dit : « quand il n’y en a plus, il y en a encore » ? Eh bien, c’était exactement cela.
Pour peu que je ne me laisse pas abattre, je trouvais toujours la force nécessaire, le courage nécessaire, l’argent nécessaire, l’aide nécessaire (inattendue, comme venue de nulle part), pour me sortir de ma situation. TOUJOURS. Si tu songes un instant à des situations éprouvantes, je suis persuadée que tu te reconnaitras aisément dans ce que je dis.
Maintenant, tu me diras, tu te diras peut-être, « oui, mais moi je ne crois pas en Dieu », « je ne suis pas chrétien ». Soit ! Cela reste quand même valable. Pour toute situation qui se présentera à toi, tu auras les ressources qui vont avec pour la surmonter. Il te faudra les chercher en toi.
Je te précise tout de même un point important. Certes, tu auras les ressources qui accompagnent chaque expérience. Cela ne veut pas dire pour autant que ce sera simple. Parfois, ce sera facile, tu trouveras très vite ce dont tu as besoin pour surmonter l’épreuve, à d’autres moments ce ne sera pas le cas. Il y aura des moments douloureux, des moments de découragement. Dans ces moments-là, il te faudra chercher encore plus profondément peut-être ; tu devras alors dépasser les couches de douleur, de découragement, de peur, avant d’y arriver. Et tu y arriveras.
Une fois l’épreuve passée, n’oublie pas de prendre un moment pour regarder avec recul comment tu as vécu ces difficultés, comment tu les as surmontées. En essayant de te focaliser non pas sur la douleur, mais sur tout ce que tu as pu apprendre, les ressources que tu as pu découvrir.
C’est un conseil qui peut sembler étonnant d’emblée... Lorsque tu as l’impression d’avoir franchi une montagne, tu n’as aucune envie de regarder de nouveau vers le bas, tu te précipites plutôt pour profiter de la vue. Ici, je t’encourage à prendre le temps qu’il faut pour regarder vers le bas, revoir tout ce que tu as parcouru pour atteindre le sommet de la montagne. De cette façon, tu apprécieras encore plus la vue qui t’es offerte, l’horizon et tout ce qu’il a de beau à t’offrir, fort de ta nouvelle victoire. Cela en vaut vraiment la peine !
Je le sais, lorsque tu as vécu une expérience douloureuse, désagréable, tu n’as qu’une seule envie, tourner la page. C’est tout à fait normal de vouloir passer à autre de chose de plus agréable ! Et pourtant je crois que c’est en faisant une rétrospective de ces moments que tu grandis et que tu parviens à affronter les expériences de la vie avec davantage de sérénité. Et c'est ce que j'aimerais pour toi...
Tous les jours, une fois par semaine ou par mois, peu importe la fréquence que tu choisiras, prends le temps de faire cette rétrospective des expériences que tu as vécues. Prends le temps de te questionner sur la manière dont tu les as affrontées. Prends le temps de te demander ce que tu as découvert en toi comme ressources que tu ignorais, ou que tu as développées. Réfléchis à la manière d’utiliser cette nouvelle corde à ton arc, cherche à la développer, à l’affuter. Demande-toi également ce que tu pourrais faire différemment si une situation similaire venait à se reproduire.
Cela demande du temps, j'en conviens. Mais c’est du temps gagné pour demain.
C’est un véritable trésor que je te livre aujourd’hui. Veille à ne pas l’enfouir, garde le bien en évidence et partage avec ceux qui pourraient en avoir besoin.
Merci Lucien pour ton partage. Je n’ai pas poussé le sujet sur ce terrain, volontairement. Ma réflexion n’est pas encore mûre là-dessus. Cela dit, en prenant quelques secondes pour y réfléchir, je ne suis pas arrivée à la même conclusion que toi... En tout cas, le sujet continue de faire son chemin dans ma tête et je ne manquerai pas de partager mon avis
Au sujet des épreuves, il y en a beaucoup hélas qui reçoivent plus qu’ils ne pouvaient porter et cela précipite leur départ. C’est aussi une réalité. On n’en vient pas tous à bout.