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Ah Calvi!

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 16 août 2018
  • 5 min de lecture

Il y a quelques années, j’ai fait un voyage avec ma maman, c’était de loin le plus beau voyage (en réalité c’était un court séjour) que j’aie jamais fait. Ce voyage a également marqué le début d’une tradition de voyages entre mère et fille.

Dans mon souvenir, j’avais une longue phase de mauvais moments et ma maman a proposé de se faire un voyage, juste elle et moi. Elle m’a donné le budget et carte blanche pour la destination. Après quelques recherches, j’ai été séduite par une offre en Corse. La destination de notre séjour était toute trouvée. Il n’y avait plus qu’à attendre le jour J...


Pour ce billet, je n’ai pas eu envie de rentrer dans le détail du séjour. Déjà parce que je ne m’en souviens plus, mais aussi parce que je préfère partager quelques petites anecdotes qui m’ont marquée et qui ont fait de ce voyage le plus beau.


La beauté du lieu et de la nature

L’hôtel était superbe, perché au sommet d’une côte (côte que nous avons arpentée tous les jours, pour le grand bonheur de nos mollets !), piscine à débordement, vue imparable sur la ville. Un cadre de rêve. Des lieux pour se poser, se reposer, au soleil, à l’ombre, il y en avait pour tous les goûts, tous aussi agréables les uns que les autres: au bord de la piscine, en bas à l’ombre dans un fauteuil cocon, dans la bibliothèque pas loin du bar. Je les ai tous explorés.

Nous sommes arrivées en plein après-midi. Le temps de poser nos valises et d’appréhender rapidement notre espace, nous sommes descendues découvrir un peu la ville. Pour être plus précise, nous sommes allées chercher où manger le soir ! Et en marchant nous avons un peu commencé notre découverte de la ville. Le premier arrêt a été la plage. Nous n’avions encore jamais vu une eau aussi bleue. Ce fut un véritable moment d’émerveillement pour maman et moi, et pendant toute la durée du séjour. Nous étions au mois d’octobre. Il faisait un peu frais, mais encore très beau. Alors le ciel bleu, l’eau bleue, tout était réuni pour faire notre bonheur.


L’excursion en bateau

A l’hôtel, nous avions demandé conseil sur ce que nous pouvions visiter. Le serveur qui commençait à nous reconnaître nous a parlé de la réserve de Scandola. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous avons pris des billets pour aller visiter la réserve. Cheveux au vent, nous avons fait le trajet en bateau pour admirer cette réserve connue pour sa biodiversité. Du bateau, j’avoue que je n’ai rien vu de cette biodiversité, peut-être qu’on les admire mieux en plongée... A défaut, il y avait des chèvres sauvages sur les rochers et pendant tout le tour, je me suis demandée comment elles étaient arrivées là! Cet endroit était à couper le souffle. Avec le beau temps, les couleurs de la roche étaient vives: le mélange de ce bleu, en haut comme en bas, la couleur argile de ces roches dont certaines était recouvertes de végétation, sans compter les chèvres, on aurait dit une oeuvre vivante. J'y retournerais...

 

Les moments de fous rires

L’orientation et moi ça fait deux. A titre d’exemple, je suis tout à fait capable de me perdre même en activant mon GPS et en le suivant. Quand le GPS me dit prendre la direction ouest ou est, je commence d'abord par avancer histoire de voir si je suis dans la bonne direction... Pas besoin d’en rajouter, j’ai un très mauvais sens de l’orientation ! Eh bien vous savez quoi, la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre...

Un soir après dîner, nous avons voulu rejoindre l’hôtel. La nuit était déjà tombée. Sachant que j’ai un mauvais sens de l’orientation, j’ai souvent tendance à prendre des points de repères bien visibles pour baliser mon chemin, mais cette fois avec la nuit et le peu de lumières, difficile, aucun de mes points de repère n'était visible !

Nous avons commencé à grimper pour rentrer à l’hôtel. Le chemin était vraiment très peu éclairé, il faisait nuit noire. On faisait la montée en discutant. Au fur et mesure, maman s’essoufflait, le discours se faisait de plus en plus haché, ponctué de souffles. A un moment, nous sommes arrivées à un embranchement, nous ne savions plus si nous devions continuer droit, bifurquer. Dans le doute, nous avons bifurqué, en se disant que c’était le chemin vers l’hôtel. Erreur ! Nous avions l’impression de monter bien plus que ce que nous avions fait un peu plus tôt dans la journée. Avec le peu de lumière, nous avions du mal à reconnaître l’endroit. En fait, ce n’était pas le chemin de l’hôtel ! Nous avions atteint le haut de la pente pour réaliser que ce n’était pas l’hôtel tout en haut, mais une maison !

Il a fallu rebrousser chemin. Descendre, très bien, mais ça voulait dire, faire la montée, une seconde fois ! La deuxième montée s’est faite de façon un peu plus silencieuse, toute l’énergie était concentrée sur la montée. Au passage, la digestion s’est faite sur la montée ! Nous en avons bien ri (mais une fois arrivée en haut seulement!). Le lendemain nos mollets étaient douloureux...

Un soir du séjour, nous avions décidé de dîner sur place. Nous avons choisi un menu dégustation avec l’apéro, les amuse-bouches, le vin. Au bout de 2 ou verres 3, j’avais un peu la tête qui tournait, j’étais complètement hilare. Ce soir-là, maman a décidé que pour le reste du séjour, fini l’alcool pour moi...Dommage, le cocktail était vraiment très bon!


Si vous avez lu mon billet sur le Lac Majeur, vous savez déjà que lors de mes séjours des «obsessions » .Un truc que je veux absolument voir ou faire. Cette fois-ci, mon obsession c’était le spa (le S P A). Maman n’a pas cédé. Je crois qu’à un moment, elle m’a demandé de choisir entre le repas gastronomique et le spa. J’ai choisi le repas... (je vous ai dit, le repas c'est important dans la famille). A chaque fois que nous rejoignions notre chambre, on passait devant l’entrée du spa, et il y avait deux ou 3 panneaux qui indiquaient le spa sur notre chemin. Un véritable crève-coeur. En fait j’avais tellement envie de me faire un spa, et je l’ai tellement bassiné avec ça qu’elle m’a suggéré de prendre un bain! Et c’est ce que j’ai fait. Nous avons demandé du bain moussant supplémentaire. J’ai pris un bain bien chaud, vraiment très chaud. Quand je sortie de mon bain, l’eau était encore un peu chaude; grosse erreur, en fait j’aurais dû attendre avant de sortir de mon bain, mais j'en avais assez. Je transpirais, j’avais chaud. Et comme je m’agitais, à me plaindre du fait que j’avais chaud, ça ne faisait qu’empirer. Comme d'habitude, dans ces situations, maman me conseillait d'arrêter de m'agiter, ce que je ne faisais absolument pas. A la fin, elle se taisait, me laissant me plaindre de la chaleur, jusqu'à ce que je me calme par moi-même. Il m’a fallu un bon quart d’heure avant que ma température ne revienne à la normale. J’avais eu mon bain et j’étais contente, l’idée du spa m’avait un peu quittée, mais vraiment un petit un petit peu. Mais le lendemain, je n’en ai pas vraiment reparlé, c’était le jour du départ.


Une nouvelle tradition

Depuis ce séjour, à chaque fois que maman vient me rendre visite, nous prévoyons un court séjour ensemble, c'est notre truc à nous. Ce sont toujours de très beaux moments,il nous arrive toujours des histoires: les péripéties du Lac Majeur, le dernier train à Turin que nous avons manqué et nous nous sommes retrouvés à demander à un inconnu de nous ramener en ville, le trajet en bus pour aller découvrir je ne sais plus quoi, nous avions pris un bus sans être certaines qu'il nous amènerait à destination, nous nous sommes laissé conduire en se disant, si ce n'est pas le bon bus on le reprendra dans le sens inverse (et en fait c'était le bon, au bout de plus d'une heure, nous arrivions à destination!). 

Pour reprendre un de mes posts précédents, je souhaite à ma petite ma maman la santé, pour que nous puissions encore faire des voyages comme ceux là, voire mieux! 

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