top of page
  • Noir Facebook Icône
  • Black Instagram Icon
  • Black Pinterest Icon

Rituel de vacances

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 30 août 2018
  • 3 min de lecture

Pendant les vacances, il y avait 3 rituels : la Nivaquine, l’huile de ricin (mais ça, vous le savez déjà ! Si je vous apprends quelque chose, alors rendez-vous au billet « Cocktail de vacances») et enfin les cahiers de vacances.

Le seul fait de l’écrire fait renaître en moi toutes les sensations qui y étaient associées.

Les cahiers de vacances, j’avais ça en horreur. Nous y avions droit tous les ans.

Pour résumer les choses, les grandes vacances c’était 2 mois dont un seul consacré aux jeux et vacances. Le mois d’août était par excellence le mois où on se remettait au travail, soit disant pour ne pas tout perdre de ce qu’on avait appris pendant l’année, ainsi que pour commencer à préparer l'année scolaire... Alors nous avions droit à l’incontournable des cahiers de vacances, Passeport !

Dans les petites classes, c’était un cahier de vacances. Puis au fur et à mesure des classes, il y en avait au moins deux. Un véritable supplice !

Dès le début du mois d’août, maman remettait à chacun son passeport. Pour ceux qui ont eu la chance de goûter à ce plaisir de vacances, il y avait les corrigés au milieu. Quelle chance ! Ma maman avait pour habitude de les arracher soigneusement avant de remettre à chacun son cahier. Zut alors ! Cela dit, une fois elle avait oublié de retirer les corrigés de mon cahier, bien entendu, je ne me suis pas fait prier pour regarder les résultats d'exercices de maths, du moins le début du résultat, histoire de m’aider un peu quand j’étais bloquée. Elle s’est très vite rendue compte de son oubli, plus de corrigé pour moi, à mon grand regret. Tous les matins du mois d’août étaient consacrés à l’étude. Toute la matinée nous étions le nez dans nos cahiers. Si d’aventure nous n’avions pas terminé la / les pages prévues, il fallait continuer l’après-midi, jusqu’à ce que tous les exercices soient faits. C’était pire qu’une punition pour moi. Je n’aimais pas ça ! Ce n’est qu’une fois le travail achevé que nous avions le droit d’aller jouer ou de faire autre chose. Il en était ainsi tous les ans. Je ne me souviens pas d’une seule année où nous avons été privés de ce plaisir de vacances...

Au début, c’était facile, au primaire, les exercices se faisaient rapidement. Je n’avais pas besoin d’être très assidue pour terminer la page du jour. Ca a commencé à se corser quand j’avais un Passeport pour les maths. Il faut dire que je n’ai jamais été douée en maths. J’ai toujours détesté ça. Jusqu’au jour où quelqu’un m’a dit, tu ne réussis pas les maths parce que tu n’aimes pas ça. Alors j’ai fini par me dire « j’aime les maths » mais rien n’y faisait, j’avais toujours des résultats aussi mauvais. En définitive, j’ai laissé tomber en me disant, je n’aime pas les maths et les maths ne m’aiment pas, point final ! J’avais complètement jeté l’éponge pour me consacrer aux autres matières dans lesquelles j’étais meilleure. Je vous laisse donc imaginer comment ça se passait avec le Passeport maths... J’y passais un temps fou. Je crois même y avoir laissé quelques larmes. Une petite précision quand même : le matin, était consacré à l’étude, l’après-midi nous avions droit de jouer, et le soir, était consacré à la correction. Quand un exercice n’était pas réussi, il arrivait que maman nous demande de le refaire... Elle regardait les exercices avec moi, essayait de m’expliquer quand je ne comprenais pas. Quand il s’agissait de français, ça se passait très bien. Une fois qu’on arrivait aux mathématiques, c’était autre chose, elle pouvait même perdre patience.

C’est vrai que je n’aimais pas travailler pendant les vacances. Il faut quand même avouer que ça nous gardait occupés une partie de la journée, impossible donc pour moi de dire «maman je m’ennuie... ». Le mois d’août était un mois pluvieux à Douala. Il arrivait qu’il tombe des trombes d’eaux pendant 24h sans interruption, difficile donc d’aller jouer dehors dans ces conditions. Encore mieux, nous au moins, nous n’avions droit qu’aux cahiers de vacances, d’autres enfants avaient eux droits aux cours particuliers de vacances au collège, tous les jours, ils devaient aller à l’école pour suivre des cours, ils avaient des devoir! Ca c’était vraiment le bagne. Quand on y pensait, on se sentait tout de suite mieux loti...


Le plus drôle dans l’histoire, c’est que je pense que je ferais pareil que ma maman...

En effet, quand les cours redémarraient, nous avions déjà repris un certain rythme de travail, certes moins dense qu’en période scolaire, mais c’était déjà ça de pris. La reprise était donc moins brutale, c’était bien plus simple de se remettre dans le bain.

Comments


© 2018 The Nest. Créé avec Wix.com

bottom of page