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C'est soirée privée!

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 29 août 2018
  • 5 min de lecture

Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase! Dans un film ou dans la vraie vie, c’est l’une des rares expressions prononcées par le « physio » (pour ne pas dire videur de boîte de nuit), en plus de «ça ne va pas être possible ce soir ! ».

Eh bien moi j’ai eu à en faire les frais. Oui, je me suis vu refuser l’entrée en boîte un certain nombre de fois... Très étonnamment, dans ces occasions j'étais toujours avec les mêmes personnes ! Probablement une pure et simple coïncidence dira-t-on...


J’ai eu ma période couvre-feu. Si vous avez lu le billet « De sortie couvre-feu », je ne vous apprends rien. Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite à aller le découvrir juste après celui-ci !

Tout a bel et bien une fin. J’ai grandi, quitté le nid familial, j’avais la permission de « pas d’heure », surtout parce que dans la bande avec qui je trainais il y avait ma cousine, mon frère et un ami : en un seul mot, la famille...


Première sortie en boîte : il était question d’aller dans une boîte Afro caribéenne de renom « the place to be » de l’époque, je crois que ça s’appelait l’Atlantis. Il fallait être bien habillé, un concept très relatif. Je vous remets dans le contexte, je sortais peu. Quand j’étais invitée à des événements, anniversaires ou autres, j’étais toujours très endimanchée (littéralement). Mon cadre de référence était donc pour ainsi dire limité : bien habillée pour aller en boîte pour moi ca voulait dire mettre un pantalon noir habillé, une jolie chemise, ouvrir un bouton de plus (parce que j’allais en boîte de nuit et non à l’église), sortir mes chaussures du dimanche; du crayon noir sur la paupière inférieure de l’œil ( à vrai dire c’est tout ce que à quoi se limitait ma technique de maquillage la plus sophistiquée, je ne savais rien faire d'autre) et je me sentais TRES apprêtée. Nous avions tous fait un effort vestimentaire. Ma cousine était tout aussi endimanchée que moi, avec un peu plus de fantaisie.


Nous nous sommes retrouvés chez le 4ème compère de la bande (l'organisateur en chef, l'initiateur de la soirée), d’où nous avions prévu de partir tous ensemble. Il était prévu que d’autres personnes nous rejoignent.

L’une d’entre elle était une fille. Elle était vêtue d’une longue robe noire à paillettes, des paillettes également sur le visage. Waouh, c'était donc cela que voulait dire "bien s'habiller"! A côté d'elle, ma cousine et moi méritions amplement le statut de newbie.

Personne ne nous avait dit qu’il fallait se mettre en robe de soirée pour aller en boîte ; de toute façon nous n’en avions pas ! Mais quand même...

A partir de ce moment nous avons commencé à douter sérieusement du fait que le physio nous accorde l’entrée dans ce lieu à la mode. La réaction de tous a été de se dire que cette amie serait notre passe pour la boîte : elle serait en tête de file, ce qui nous permettrait à tous d’entrer, puisque nous arriverions ensemble... Ils ne pouvaient tout de même pas séparer un groupe...

Arrivés devant la boîte, les autres amis nous ont rejoints. Parmi eux, une autre fille, elle aussi vêtue d'une robe de soirée, une robe longue, noire, décidément... A croire que ma consigne n’avions pas reçu la consigne. Elle aussi serait notre passe pour l’entrée.

Une fois dans la queue, nous avons commencé à se jauger les uns les autres, pas tant pour déterminer le mieux habillé, loin de là, il s'agissait essentiellement d'évaluer si oui ou non nous serions admis. Comme je disais précédemment, nous avions tous fait un effort vestimentaire, il n’en restait pas moins qu’aux pieds de certains c’était baskets, ou Timberland. Cela ne laissait rien présager de bon! L’épreuve du physio semblait mal engagée entre les baskets de ces messieurs, l’air trop juvénile de ma cousine et moi... Nous nous moquions les uns des autres de ces tenues peu convaincantes en attendant notre passage. Plus on s’approchait du physio, plus on se mettait dans le rôle d’hommes et de femmes, histoire d’avoir l’air plus âgés, de faire plus sérieux.

Notre amie à la robe paillettes ouvrait la marche. Epreuve du physio, passée haut la main ! On ne s'attendait pas à un autre résultat! Derrière elle, suivait la deuxième en robe noire, épreuve validée également, nous les suivions comme si de rien était, naturellement, têtes hautes, très sûrs de nous. Jusqu’à ce qu’une grande main nous bloque le passage juste derrière nos deux amies.

Nous nous sommes arrêtés net : « ca pas être possible ce soir, mettez-vous sur le côté », le verdict venait de tomber. Nos faire-valoir étaient en face, prêtes à entrer, quant à nous, nous étions du côté des recalés. Ca a été un moment de sentiments partagés, entre déception et fous rires : nous nous sentions déçus de ne pas être entrés après l’attente, le trajet, humiliés aussi, dans ces occasions, on est rarement les dernières personnes de la file d’attente... Pour autant la situation était risible:  entre les baskets, les Timberland, les personnes aux airs trop juvéniles, on cherchait le coupable de cette sanction. Nous sommes restés sur le côté quelques instants ainsi puis nous avons décidé d’aller dans un endroit moins select où nous serions tous acceptés. Nous avons fini au Latina café (je crois que ca s’appelait comme ça). Ce fut la première sortie en boîte ratée.


Si seulement ça s’arrêtait là. Il y a eu une seconde fois. Comme qui dirait, chat echaudé craint l’eau froide, cette fois-ci nous étions préparés, bien habillés de la tête aux pieds. Cette fois ci l’enjeu était de taille pour moi, j’avais proposé à un « ami » de se joindre à nous. J’avais prévenu toute la bande, il est hors de question se louper. Pas de problème! Notre organisateur en chef avait choisi la boîte, nous avait inscrit sur la liste pour être sûr de ne pas se faire recaler. Le jour J, nous y sommes allés, tous bien habillés. Nous avons fait la queue en se remémorant la fois précédente, la bande au complet était présente, mon « ami » aussi. Une fois notre tour arrivé, très sûr de lui, notre organisateur dit au videur, nous sommes sur la liste ! Ce à quoi ce dernier lui répond : « désolé, ce soir c’est soirée privée ».

Comment ca soirée privée nous nous disons, les yeux ronds, la honte! Nous avons insisté avant de finir par abdiquer. Quelle option restait-t-il? Nous avons quitté le lieu, arpenté les Champs-Elysées. Au passage nous nous sommes arrêtés dans les concessions auto de la rue... En fin de compte sur proposition de mon « ami », nous avons fini dans bar à chichas. Moi qui avais voulu l'impressionner, marquer des points auprès de lui, on peut dire que c’était mal parti ! Cela dit, nous avons malgré tout passé une bonne soirée, même si je n’ai pas compris l’art de la chicha.

Je crois me souvenir d’un ou d’autres incidents de ce type. Mais je vous rassure, après notre humiliation de l’Altantis, nous avons décidé de remettre ça. Et cette fois pas de baskets ou de chaussures apparentées. Tout le monde a passé le physionomiste avec succès. Il y a même eu des soirées afterworks où nous étions sur la liste et nous avons été admis. Je me revois encore siffler les mojitos parce qu’il n’y avait pas d’eau (je vous assure que c’est vrai!) et sortir de là vraiment hilare! En même temps ça se boit tellement vite un mojito...


C’était il y a vraiment longtemps toutes ces histoires, mais c’est resté dans les annales! Et comme ça n’arrivait qu’avec la même personne, on en reparle encore aujourd’hui. La preuve...

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