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Bonne fête

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 27 mai 2018
  • 6 min de lecture

Aujourd’hui c’est la fête des mères. Ce matin, en envoyant quelques mots à ma maman pour lui souhaiter sa fête, j’ai eu envie d’écrire un article à cette occasion.


Je parle souvent de ma maman. En fait c’est l’un des piliers les plus importants de ma vie, une personne sur qui je prends exemple et m’appuie énormément.

Pour parler de ma maman, j’ai pléthore d’exemples en tête bien évidemment, mais j’ai eu envie de partager une poignée avec vous.


Depuis quelques années, maman et moi faisons toujours un voyage quelque part quand elle vient me rendre visite. Ca a commencé en 2011 avec Calvi et depuis c’est devenu notre truc à nous, notre rituel. Il y a 3 ans, ou 4 peut-être, j’ai une mauvaise mémoire des dates, nous sommes parties à Turin pour quelques jours. Lors de notre séjour, j’avais deux «obsessions», la première, aller au Lac Majeur et la seconde aller voir la montagne dont on apercevait les sommets depuis le restaurant de l’hôtel. Aujourd’hui on rit encore de ce séjour...


Je vous ai déjà dit que lorsque je veux quelque chose, ça ne me quitte pas, jusqu’à ce que je l’obtienne ! Eh bien ça a été le cas pour le lac Majeur. J’ai bassiné maman avec cette histoire plusieurs jours avant le départ. Une fois sur place, nous avons interrogé le personnel de l’hôtel pour savoir comment s’y rendre, sans succès. En définitive, l’un d’entre eux nous a orientées vers une agence de voyage qui saurait nous renseigner, ce que nous avons fait.

L’information en poche, nous sommes allées à la gare pour acheter les précieux billets qui nous mèneraient à l’endroit rêvé depuis quelques semaines !

Le lendemain, réveil matinal pour prendre le petit déjeuner à 7h et partir pour la gare. Il n’y avait pas de trajet direct, nous avions une escale pour prendre un second train qui nous mènerait à la destination finale. Comme nous ne connaissions pas la ville, nous nous étions fiées à la durée estimée du trajet avant d’atteindre notre point d’escale. Nous avions donc en tête qu’autour de 9h, nous devrions être arrivées pour notre changement. A un moment donné, il y a eu une annonce. Avec mes rudiments d’italien, j’ai compris qu’il y avait des travaux, il y avait une suite, mais que je n’ai pas comprise (j’avais cependant la sensation que c’était important !). 10h, nous étions toujours dans le train, aucune escale en vue. Ce n’était pas normal, nous aurions déjà dû être dans le second train à cette heure là ! Nous avons donc décidé de descendre à la première station pour se renseigner sur notre chemin. C’est ce que nous avons fait.

Peu à peu, le sourire que j’affichais dès le matin s’effaçait... A la station en question, nous avons demandé comment faire pour aller au Lac Majeur, on nous a orientées vers un train. Il fallait attendre 2h avant qu’il n’arrive! Là le sourire avait totalement disparu ! J’étais énervée, je râlais, 2h d’attente, non ce n’est pas possible, il y a forcément un autre moyen, qu’est ce qu’on va faire pendant tout ce temps... Maman quant à elle était d’un calme... impressionnant, pendant que moi je m’excitais, vociférais, pour rien en fait, puisque ça ne faisait pas avancer les choses, ça ne me faisait même pas du bien...

Nous avons attendu. Il n’y avait rien d’autre à faire de toute façon. Au bout des 2h, le train est arrivé. J’étais contente, le Lac Majeur était proche... Ce sentiment s’est vite dissipé : le train était omnibus ! Il s’est arrêté à TOUTES les stations, ça me paraissait vraiment interminable ! Je suis donc retombée dans ce que j’avais fait de mieux depuis le début du périple, un torrent de plaintes, de lamentations. Soudain, on a aperçu une étendue d’eau depuis le train, mon visage s’est illuminé à nouveau : ça y est, on s’en rapprochait et cette fois ci la preuve était sous mes yeux, certes de loin, mais je pouvais dire qu’on y était !!

Nous sommes arrivées à Verbania. J’ai détesté cette ville pendant des heures et adoré lorsque le train nous a déposé à la station après des heures de périple... cette adoration a duré 5 minutes...

Arrivées à Verbania, je pensais que le Lac Majeur était accessible à pied. Eh bien non ! Il fallait prendre un bus, parce que la rue, ne permettait absolument pas de descendre à pied... Décidément, c’était une véritable expédition cette histoire... Dans quoi je nous avais entrainées!!

Encore une fois, je me suis mise à râler, j’en avais vraiment trop marre. Ca ne s’arrêtait donc pas !! Tout mon visage disait mon agacement et mon abattement. Je ne voulais même plus poser la question pour savoir comment y arriver. C’est donc maman qui l’a fait, toujours avec autant de calme. Là aussi, nous devions attendre, encore ! Cette fois, 30 minutes. Mais comment elle faisait pour rester aussi calme !! Moi j’avais presque les larmes aux yeux tellement je n’en pouvais plus de cette succession de déboires.

Lorsque nous sommes arrivées au point de débarquement des bateaux, nous nous sommes d’abord renseignées sur les horaires, avons pris les billets, puis sommes allées déjeuner. Se plaindre, ça creuse ! Le sourire était revenu, un grand sourire !! Il faisait beau, le lac Majeur était juste à côté et le peu qu’on en voyait était magnifique. Nous venions de passer de longues heures en train et des heures à les attendre, mais ça en valait vraiment la peine. Après manger, nous avons fait un tour en bateau et visité quelques îles. C’était vraiment inoubliable... Le tour en bateau, les îles. On savourait ce moment, on l’avait tellement attendu, après tout.

Puis est arrivé le moment de rentrer. Nous avons repris le bus, puis le train. Et cette fois, le conducteur parlait plus lentement, j’ai donc pu comprendre qu’à cause de travaux, le trajet avait dû être modifié. Le train ne pouvait donc pas aller plus loin et des bus de substitution avaient été mis en place. Nous avons eu un bus pour retourner à l’hôtel. Il était à peu près minuit et demi quand nous sommes rentrées. Nous nous étions levées à 6h ! Très longue journée... Comme qui dirait, j’avais voulu le lac Majeur, je l’avais eu !

Est-il utile de préciser que le lendemain je n’ai pas insisté sur le fait d’aller voir la montagne, dont je ne connaissais d’ailleurs pas le nom au passage...

Je me souviens qu’à un moment, dans le train, après m’être un peu calmée, j’ai demandé à maman comment elle faisait pour rester aussi zen. Elle a répondu que ça devait être l’âge. Peut-être... En fait non, pas que. L’âge accentue sans doute cette caractéristique, mais je pense que de nature, maman est vraiment calme et patiente !

Ce jour là, j’avais honte... c’est moi qui avait voulu aller voir ce lieu touristique, en insistant très lourdement. Le fait que personne autour de nous ne sache comment y aller aurait dû me mettre la puce à l’oreille sur le fait que ce n’était pas aussi près que je le pensais. Je l’ai senti, mais je ne voulais rien savoir, je voulais absolument y aller. Et j’ai embarqué maman avec moi dans ce périple. Le plus drôle c’est que j’étais celle qui râlait le plus de tous les obstacles du trajet, alors que maman elle, était hyper calme.

Si seulement le lac Majeur avait été ma seule obsession... Elle en a vu bien d’autres ma petite maman. Mais toujours avec autant de patience !


Un soir d'été, impossible pour moi de dormir, il faisait trop chaud. Le ventilateur! Mais oui bien sûr ! Seulement celui-ci, n’avait pas été mis en marche depuis des mois et les hélices étaient poussiéreuses. Il fallait donc les nettoyer. Même s’il était tard, il fallait que je le fasse. Maman dormait à côté, donc il fallait que je ne fasse pas trop de bruit. J’ai dépoussiéré la bête, puis il fallait remettre le couvercle, et là... ca ne voulait pas se fermer. Dans ma grande patience, j’ai commencé à pester d’abord intérieurement, puis à haute voix, ça a réveillé maman qui bien évidemment qui s’est demandé ce qui se passait. En fait, plus je râlais, plus j’avais chaud. Alors, non seulement je me plaignais de ce couvercle que je n’arrivais pas à remettre, mais en plus de la chaleur qui était de plus en plus étouffante ; et maman à côté, essayait tant bien que mal de me calmer, sans succès... Le lendemain, la scène était risible, mais d’emblée, pour moi ça n’était pas drôle du tout !

Oui, elle en a vu des bien belles de sa fifille !


Merci maman pour la personne que je suis devenue, merci pour ton amour, pour ta patience, ton écoute, merci pour la personne que tu es, la source d’inspiration que tu représentes à plusieurs niveaux...


Je suis entourée de beaucoup de mamans qui parfois se posent des questions, se demandent si elles font les choses comme il faut. C’est vrai, je ne suis pas maman et c’est toujours plus facile de donner des conseils.

Vos enfants sourient, rient, sont en bonne santé? Ils savent dire bonjour, au revoir, pardon, merci... c’est déjà un bon début, la perfection n’existe pas... on fait tous du mieux qu’on peut !

Bonne fête à ma maman, bonne fête à toutes les mamans et les mamans en devenir.

4 Comments


The Nest
The Nest
Oct 21, 2018

Merci! Ça me touche beaucoup... Je transmettrais

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gananoque
Oct 20, 2018

Merci à ta maman pour la personne que tu es �

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The Nest
The Nest
May 27, 2018

Je suis sûre que tu revoyais bien ma tête de ce jour là! En tout cas, ça a été une véritable aventure d’y arriver mais ça en valait vraiment la peine, quoique peut-être pas autant de peine!!

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annie popo
annie popo
May 27, 2018

J'ai ri aux larmes sur l'histoire du lac majeur. Effectivement parfois j'évite les conseils quand je vois que cela ne servira à rien.

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