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Te fais pas de bile

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 26 août 2018
  • 3 min de lecture

Avez-vous déjà cuisiné un poulet ? Je pense que oui !

Mais avez-vous déjà préparer la bête avant de la cuisiner ? Par préparer la bête j’entends la vider, brûler la peau pour enlever les restes de plumes, etc.

Moi j’ai eu à le faire un été, avec ma cousine. C’était l’unique fois, et je ne l’oublierais jamais. Je ne renouvellerais pas l'expérience. 

En 2018, on irait sur Youtube pour savoir comment faire, on interrogerait Google Home pour savoir comment vider son poulet. Dans les années 90, tout ce qu’on avait c’était l’explication de la maman : armé de sa feuille et son crayon, on notait précisément la recette pour ne rien oublier. Il y avait aussi les livres de recettes, mais c’était encore trop compliqué, il était préférable de se fier à la recette de sa maman / grand-mère car celle-ci avait déjà été expérimentée, elle avait déjà fait ses preuves.

J’étais en vacances chez ma cousine. Nous étions au mois d’août. Sa mère avait également donné congé à la femme de ménage. Elle nous avait demandé de cuisiner du poulet. Jusque là, tout ce qu’on nous demandait de cuisiner était assez simple : une omelette, faire cuire du riz ou des pâtes... Cuisiner un poulet c’était nous emmener vers un autre niveau de cuisine. Cerise sur le gâteau, le poulet avait à peine été nettoyé : Il fallait le vider, le nettoyer et le cuire. Elle nous avait donné une consigne de la plus haute importance : surtout faites attention à la bile en vidant le poulet, il ne faut pas qu’elle se perce, autrement la viande sera amère. Au passage, elle ne nous avait pas vraiment décrit la bile ni précisément où elle se trouvait à l’intérieur du poulet. Toujours est-il que cet avertissement ne nous a pas quittées de toute la phase de nettoyage de la bête.

A quoi ressemblait cette bile, aucune idée... Nous en avons sorti des choses de ce poulet ! C’est fou tout ce qu’on peut trouver à l’intérieur du poulet, de quoi vous donner envie d’en manger juste après ça... C’était une drôle de sensation que de mettre la main à l’intérieur de l’animal puis d’en ressortir ce qu’on y trouvait ! C’était écœurant. C’est à peine si on ne le faisait pas les yeux fermés, tant c’était désagréable. A chaque fois qu’on en sortait quelque chose, on se demandait, « c’est ça la bile ». « Attends ! Non je ne pense pas, je crois que c’est ça ! » Bref, nous avons vidé la bête, nous l’avons lavée. Une fois nettoyée, la découper c’était une autre histoire; nous avions l’habitude de voir les morceaux découpés d’une certaine façon. Le reproduire c’était autre chose. Nous avons fait du mieux que nous pouvions, par rapport aux souvenirs des morceaux que nous voyions habituellement : malgré cela, les morceaux étaient méconnaissables. Les seuls morceaux qu’on pouvait reconnaître étaient les cuisses. Pour les autres morceaux, c’était un mix. Même le blanc n’avait pas la forme que nous lui connaissions habituellement.

Une fois le poulet nettoyé et découpé, le cuisiner était le plus simple. Nous avons réalisé la sauce qui l’accompagnait et cuisiné l’accompagnement.

Le midi le repas était pour 5 et 7 le soir. Donc ce n’était pas vraiment pas un repas de cobayes, il avait réellement vocation à nourrir de vraies personnes. Il s’agissait notamment des frères et sœurs et parents. Le midi, tout le monde a apprécié le repas. Je me souviens n’avoir pas mangé de poulet ce jour là. La vue de tout ce que nous avions sorti de l’animal, toute la phase de préparation m’avait ôté toute envie d’en manger ce midi là.

Le soir, lorsque ma tante est rentrée, elle a goûté le poulet, elle l’a trouvé très bon. Un point l’a cependant laissée perplexe. Le gésier. Elle nous a demandé ce que nous en avions fait, l’avions-nous mangé ? Ma cousine et moi nous nous sommes regardées : Euh, non, quel gésier, il était situé où ? A l’intérieur du poulet ? Ah non, nous ne l’avions pas vu. Quand on y pense, vu que nous avions vidé le poulet presque les yeux fermés, et que nous avions retiré tout ce qu’il y avait en grosses masses, il y avait peu de chances qu’on puisse reconnaître le gésier. En fait, non seulement il a sans doute fait partie des nombreuses choses bizarres que nous avions sorties du poulet, mais en plus, si ça se trouve, ça faisait partie de ces choses que nous avions prises pour la bile : gésier à la poubelle..

Après ça, tous les poulets que j’ai eu à cuisiner étaient déjà vidés ! Je n’ai jamais renouvelé cette expérience et c’est tant mieux !

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