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Conversation silencieuse avec Pépé

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 12 août 2018
  • 4 min de lecture

Vous ne le savez peut-être pas, mais j’ai minutieusement préparé ma série « Babillages d’été». C’est très facile de se retrouver à court d’inspiration ! Alors pour éviter cela, j’ai noté ce que j’avais envie de raconter (du moins les idées) et quand j’avais envie de le publier. Toute une organisation !

Pour le billet d’aujourd’hui, le soir où je me suis mise à relire ce que j’avais commencé à écrire, je me suis rendu compte que ça ne me plaisait absolument pas. J’avais écrit quelques miettes, c'était mauvais. Dans mon planning de la série de l'été, ça ferait un trou... Je me suis posée quelques secondes et un souvenir de vacances m’est immédiatement revenu à l’esprit. J’ai finalement choisi de l'écrire et le poster. Le billet ne sera pas très long, mais la seule évocation de ce souvenir m’a remplie d’un tas d’émotions, de sensations. J’espère réussir à vous transmettre un peu de cela au travers de cet article.


Comme je disais dans l’un de mes articles précédents de la série, la période de vacances n’était pas celle que j’attendais avec le plus d’impatience. Par contre, il y a quand même une chose que j’appréciais énormément lors de cette période, passer du temps avec mes grands-parents.

Ils habitaient juste à côté de chez ma maman, un petit portail toujours ouvert séparait les deux concessions. Nous passions énormément de temps chez eux. Il y avait toujours un membre de la famille en visite chez eux, tous les jours, matin, midi, soir, tout le temps (bon il y avait aussi les gens indésirables, dans ces cas là, je rentrais à la maison, je ne m'attardais pas). Leur maison était toujours ouverte : on y venait pour passer du temps avec eux, raconter sa vie avec ses bonnes nouvelles et ses problèmes, résoudre des problèmes, manger (ma grand-mère, Grand-Maman, était excellente cuisinière !). En fait, manger était la première chose qu'on y faisait. Avant même de commencer à raconter quoi que ce soit, le premier passage une fois qu’on avait dit bonjour c’était la cuisine, et ce quelle que soit l'heure de la journée. C’était comme ça!

Pendant les périodes de classe, après les cours, il n’y avait pas toujours le temps de rester avec eux. En rentrant de l ‘école, je passais (mon frère aussi d’ailleurs) toujours par leur portail pour rentrer à la maison. Je disais bonsoir puis je rentrais à la maison. Le soir, j’allais dire bonne nuit avant de me coucher.

Pendant les vacances, c’était l’occasion de passer plus de temps avec les grands-parents. Ma grand-mère était très occupée: entre l’église, les activités associatives autour de l’église, les deuils (oui, oui, les deuils occupaient les gens, et c’est encore le cas aujourd’hui vous n’imaginez même pas à quel point !), la cuisine et autres activités, elle était souvent par monts et par vaux. Alors je passais surtout du temps avec mon grand-père.


Quand il rentrait d’une sortie, mon grand-père nous faisait appeler, mon frère ou moi. Il était assis dehors, histoire de prendre l'air. J’allais chercher ses chaussons et lui retirais ses chaussures. Puis je rentrais à la maison.

Mon grand-père aimait s’asseoir dehors, devant la maison, sa chaise installée toujours au même endroit. De là, il lisait le journal ou un livre, ou alors inspectait le travail du gardien en train de nettoyer le jardin, ou d’autres ouvriers en train de s’activer à je ne sais quoi ; depuis sa chaise, il donnait des consignes, qu’il fallait bien entendu suivre...

Les jours où je m’ennuyais, je le rejoignais. Je prenais une chaise et m’asseyais à ses côtés. Nous étions donc assis tous les deux. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais j’adorais ces moments: assise avec Pépé, en silence, à ne penser à rien, sous ce petit vent qui nous caressait le visage. On se regardait, à certains moments on se souriait, mais toujours en silence.

Les silences ça peut facilement mettre mal à l’aise, on a souvent tendance à vouloir les combler (je dois avouer que ce n’est pas mon cas...), mais là il n’y avait pas besoin de combler ces silences.


Mon grand-père était un homme calme, posé et je pense que je ressentais ce calme à ses côtés. Nous étions assis, dehors sous le vent, en train de converser silencieusement. Une fois que ma grand-mère en avait fini avec ses multiples activités, elle nous rejoignait. Ces instants étaient vraiment très agréables. La preuve, je revenais régulièrement et je pouvais passer ainsi de longs moments à leurs côtés.

Ces dans ces instants là qu’on se rend compte que les mots ne sont pas toujours indispensables! Beaucoup de choses étaient dites dans ces silences, ces regards, ces sourires. On a beau dire, je trouve les silences bien plus parlants que les mots, beaucoup plus puissants. Dans un silence, on peut dire toute l’affection, l’amour qu’on porte à quelqu’un, la joie, mais aussi d'autres choses plus négatives...


Lors de mon dernier séjour à la maison, j’ai eu un moment de nostalgie et en passant devant la maison de mes grands-parents à repenser à ces conversations silencieuses avec Pépé...

4 Comments


The Nest
The Nest
Aug 13, 2018

c'est clair!!!

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charri23
Aug 13, 2018

Tu sais que notre grand-père était très généreux, donc mis à part la grande récompense lorsque tu passais t’es examens ( bac, probatoire, bepc), lorsque tu lui rendais de petits services, tu avais droit au restant de monnaies qu’il avait sur lui.

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The Nest
The Nest
Aug 13, 2018

Ahahaha!! Ah bon? De quelles récompenses parles-tu ?!

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charri23
Aug 12, 2018

Salut la cousine, merci de nous faire revivre ces beaux souvenirs de nos temps passés avec Pépé. Tu as oublié de mentionner qu’il y avait souvent de petites récompenses qu’on obtenait en restant avec lui, lol!!

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