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La coupe de cheveux

  • Photo du rédacteur: The Nest
    The Nest
  • 7 avr. 2018
  • 4 min de lecture

Le drame de toute personne qui écrit c’est la page blanche ! J’ai beaucoup de pages noircies de mots, mais elles doivent encore mûrir, je ne peux donc pas les publier pour le moment.

Toutefois, j’avais quand même envie d’écrire quelque chose pour ce week-end : c’est drôle, quand suis en panne d’inspiration, les choses qui me viennent à l’esprit ce sont toujours des bêtises, des histoires drôles. En voici une !


Mes cheveux et moi c’est une grande histoire, histoire de quoi je n’en sais rien, mais c’est certain, c’est une très grande histoire. Je pense que certains se souviennent de moi leur expliquant que je ne pouvais pas accepter leur invitation du dimanche ; je ne peux pas sortir, je m’occupe de mes cheveux ! Cette phrase a toujours suscité les deux mêmes réactions chez les gens, à savoir la première : « tu plaisantes ! » et la deuxième : « TOUTE la journée ?! » en écarquillant les yeux !

Pour information, je n’écris pas cet article aujourd’hui de peur ne pas pouvoir le faire demain, non pas du tout, j’étais chez le coiffeur cet après-midi, donc je suis tranquille pour ce dimanche...

Il était une fois, une tante coiffeuse. Pendant de nombreuses années, elle était affectée à la coiffure des femmes de la famille. La vie la mena vers d’autres horizons, elle s’éloigna aussi de la coiffure... Vint un jour où sa nièce adorée décida de changer de tête. Elle rêvait d’une nouvelle coupe de cheveux. Coiffeuse un jour, coiffeuse toujours, elle lui proposa très gentiment de réaliser son rêve... Un moment inoubliable.

A cette époque j’avais les cheveux mi-longs. Dans les magazines, la tendance était aux dégradés. J’aimais être tendance, donc il m’en fallait un! Je n’ai pas arrêté d’en parler, si bien qu’elle a offert de réaliser la coupe de mes rêves à ce moment là (c’est vrai que quand je veux quelque chose, ça ne me quitte pas, jusqu’à ce que je l’aie. A ce propos, je vous raconterais prochainement une autre histoire drôle sur mon escapade à Turin...).

Avec son expérience de coiffeuse, j’y suis allée les yeux fermés, après avoir quand même demandé (simple formalité) si elle était à l’aise pour exécuter la coupe que je souhaitais. Bien entendu, elle en avait déjà réalisé des centaines, quelle question!

La discussion allait bon train pendant qu’elle me coupait les cheveux. Je les voyais tomber sur le sol par poignées, mais là encore sans inquiétude.

La coupe terminée, je suis allée regarder le résultat devant la glace. Ma réaction fut sans voix. Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. C’était une véritable CATASTROPHE (toutes les lettres en gros !). Je ne pouvais pas sortir comme ça ! Mais impossible de sortir un seul son de ma bouche tellement je n’en revenais pas ! Je repensais à tous ces cheveux sur le sol. Si seulement, on pouvait les recoller pour rétablir ma coupe initiale ! Je regrettais le moment où j’avais décidé de ne pas aller chez le vrai coiffeur. Toutes ces pensées étaient dans ma tête, aucun son ne sortait de ma bouche. C’est fou l’effet que produisait cette coupe de cheveux !

J’étais toujours devant la glace quand ma tante est arrivée pour me poser La question! «Alors qu’est ce que tu en penses ? ». Je n’ai pas osé dire que c’était catastrophique. Je lui ai répondu que c’était bizarre, ça ne ressemblait pas à ce que je voulais, ça n’était pas un dégradé. L’experte m’assurait que c’en était un, de toute façon, je n’y connaissais rien en dégradé, ni en coiffure. Et c’est vrai, par contre, je visualisais précisément le modèle demandé et ça ne ressemblait aucunement à ça. Au lieu d’avoir un joli dégradé, des mèches plus courtes que d’autres de façon subtile, délicate et harmonieuse, j’avais des mèches plus courtes que d’autres par paliers, à tel point que ça donnait l’impression d’un escalier avec de très larges marches. Chaque palier était vraiment très, trop, visible et j’exagère à peine! Malgré tout, elle soutenait mordicus qu’il s’agissait bien d’un dégradé et moi le contraire, bien sûr. C’était horrible, j’ai fini par pleurer. On était samedi soir.

Le dimanche, aucune magie n’avait changé mon palier de mèches en dégradé. Ma tante en avait assez de m’entendre chouiner, me plaindre de ma coupe de cheveux. Elle a donc proposé d’arranger la coupe. Résultat des courses, fini le dégradé, des cheveux courts! Au revoir la coupe tendance, en fait j’aurais dû demander un carré dès le début ! Est-ce utile de mentionner qu’après cet épisode je ne lui ai plus jamais demandé de me couper les cheveux!


10 ans plus tard, au cours d’un déjeuner, une de mes tantes (oui j’en ai énormément, la famille est grande) a mentionné le fait qu’elle souhaitait une nouvelle coupe de cheveux. Sa sœur coiffeuse (celle qui m’avait fait le... dégradé...) a proposé ses services...

Je reconnais être moqueuse ! Mais ce jour là, je n’avais aucunement l’intention de faire de sarcasme ou de me moquer. Le souvenir de mon dégradé, plus précisément de ma coupe en paliers m’est revenu vivement, comme un flash et s’est matérialisé par sourire narquois doublé d’un « hum », le tout totalement incontrôlé. Mes mimiques étaient visibles et mon «hum » avait été entendu, la curiosité de ma tante était piquée au vif.

J’ai donc dû raconter mon histoire, qui était devenue drôle avec le recul. L'intéressée s’est évidemment défendue avec les mêmes mots que 10 ans plus tôt. Elle a dû aussi rajouter qu’il y avait prescription. Certes... Mais l’insolente que je suis s’est quand même permise de lui rappeler que ça faisait plus de 10 ans qu’elle n’avait pas réalisé de coupe de cheveux...

Je vous rassure, il n’y a pas d'autre catastrophe capillaire, ma tante s’est finalement rétractée, elle n’a pas osé prendre ce risque au grand dam de sa sœur qui se réjouissait de pouvoir lui faire une belle coupe de cheveux.

PS : Si tu lis cette histoire de là où tu es, j’espère que tu en riras autant que j’ai ri en l’écrivant et en repensant à toute la scène !

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