On a faim! On a faim!
- The Nest
- 6 août 2018
- 3 min de lecture
Une de nos destinations de vacances était Kribi, une ville balnéaire du Cameroun, surtout connue pour ses plages. Il était possible de faire l’aller-retour dans la journée, ce qui en faisait un endroit pour une parenthèse de week-end.
Nous avions décidé d’y aller pour la journée en famille, tantes et oncles, cousins. Il faisait beau, la journée s’annonçait très agréable.

Nous avons profité de la plage, nous nous sommes promenés. Lorsque la faim nous a gagné, nous sommes allés dans un « restaurant » aux abords de la plage. L’endroit était calme, presque désert ; il y avait deux ou quatre clients tout au plus. Nous nous sommes installés. Nous avons commencé à regarder le menu. Au moment de passer commande, nous voulions des fruits de mer, du poisson, des produits locaux. Il n’y en avait pas ! Dommage ! Il a fallu se rabattre sur un autre plat de la carte, encore raté, il n’y en avait pas non plus. En définitive, au lieu de continuer à choisir des plats qu’il n’y avait plus, nous avons demandé ce qu’il était possible d’avoir : du poulet. Très bien, nous prendrons donc du poulet !
Nous avions très faim, nous avons demandé à ce qu’on nous apporte quelque chose à grignoter... Là aussi, mauvais choix, il n’y avait rien ! De quoi perdre patience ! C’était vraiment très étrange. Il nous fallait une explication. La responsable du restaurant nous expliqué pourquoi cette pénurie de tout. Je ne sais plus si c’était la fin de saison ou quelque chose dans ce genre. Même si son discours tenait la route, ça ne justifiait pas qu’elle soit ouverte alors qu’elle n’avait rien à offrir aux clients, pas même des sodas...
Quand nous avons commandé à boire, elle a demandé à un jeune garçon d’aller acheter les boissons en fonction des commandes que nous avions faites. Puis lorsque nous avons demandé quelque chose à grignoter et qu’elle nous a encore répondu qu’il n’y avait rien, nous avons demandé du pain à défaut. A nouveau nous avons vu le jeune homme se dépêcher d’aller chercher du pain. Plusieurs minutes plus tard, le pain était posé sur notre table, encore dans son emballage... Nous en étions perplexes.
Nous voulions du pain, nous avions du pain, sans rien ! Indignation autour de la table. L’un de nous a réclamé de la mayonnaise : le pot était quasi vide (et c’est un euphémisme !). En un morceau de pain, il n’y avait plus rien dans le pot. Est-ce utile de dire qu’entre tous ces moments il y avait de l’attente ? Pour chaque commande passée, le jeune homme allait acheter dans les environs ce que nous venions de commander. Il a fallu attendre qu’il apporte les boissons (même pas fraiches !), puis le pain. Le plus drôle c’est qu’on le voyait passer devant le restaurant pour aller chercher les boissons, le pain, et ensuite repasser pour se diriger vers la porte de service... Du jamais vu !
Après avoir fini de grignoter le pain sec avec les sodas. Nous avons attendu impatiemment le poulet. Au vu de la tournure qu’avait pris les choses jusque là, l’un de nous s’est mis à plaisanter sur le fait qu’à ce rythme, la base de notre plat serait une des volailles que nous avions aperçues à notre arrivée. Cette seule idée nous faisait rire.
L’attente était interminable...
Au bout de plusieurs heures d’attente (bon j’exagère un peu ! mais c’était vraiment très long !). Ca sentait bon ! Le poulet ! Le poulet !
Nous étions affamés. Nous nous sommes jetés dessus, littéralement. Au moment de découper la cuisse, petit problème. C’était dur ! Impossible de couper la cuisse et l’avant-cuisse avec le couteau de table. Notre plaisanterie sur les volailles aperçue dans la cour devenait réalité. Il y avait de fortes chances que soit l’une d’entre elle qui avait fini à la casserole.
Une chose était certaine, ce n’était pas du poulet, c’était de la poule. Elle était tout sauf tendre : sans doute un animal qui avait passé beaucoup de temps à marcher, courir, et toutes ces activités avait raffermi ses muscles. Le genre de bête qui doit cuire des heures avant que la viande ne ramollisse. Malheureusement c’est tout ce que nous avions à disposition. Nous avons demandé un couteau de cuisine pour couper la bête. Je revois encore ma tante et mon oncle tenir un morceau de la bête et le découper. C’était drôlissime. Pour nos dents ça l’était moins.
Heureusement, il y avait du riz et de la sauce. Nous nous sommes rabattus dessus pour la plupart. Et les plus courageux ont mangé la poule.
Nous étions en week-end, c’était la période des vacances, nous avons pris les choses avec légèreté, sur tout le long, même s’il y avait des instants vraiment agaçants.
J’espère que pour vos vacances, ce genre de situation n’arrivera pas.
Et vous, vous avez des anecdotes de ce type ? Je suis toute ouïe.
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