Pourquoi un blog?
- The Nest
- 5 avr. 2018
- 5 min de lecture
Depuis le lancement de mon blog, quelques personnes me demandent ce qui m’a donné cette idée, qu’est ce qui m’a inspirée ? Pourquoi un blog ?
Si je vous ai donné quelques éléments de réponse dans la rubrique « A propos », j’avoue avoir été un peu évasive sur le sujet. Cette fois-ci, je vous dis tout !

Pour commencer, il y a une chose qui m’a toujours caractérisée, je baigne dedans depuis l’enfance : le souci de l’autre.
De toute ma jeunesse, j’ai vu ma maman, mes grands-parents, venir en aide aux autres, sans jamais comprendre pourquoi ils le faisaient. Tout ce que je voyais c’était des femmes et des hommes débarquer à la maison ou chez les grands-parents avec tout leur lot de problèmes, se plaindre de leurs bobos et des médicaments qu’ils devaient acheter pour se soigner, de la rentrée de leurs enfants et des fournitures scolaires trop chères, etc. Un incessant ballet de nécessiteux tous les jours : les soirs, les week-ends, à l’heure du déjeuner, du dîner. J’avais le sentiment que leurs problèmes étaient sans fin, ils revenaient sans cesse. Tout ce que l’adolescente que j’étais constatait c’est qu’ils l’empêchaient de regarder Felicity ou Loïs & Clark (pour ne citer que ces deux là) en parlant trop fort. Moi j’avais juste envie d’être tranquille chez moi, je veux dire, chez ma mère ! Au-delà de ça, je trouvais que ces personnes prenaient ce qui revenait à mon frère et moi. Ce n’était pas juste, on leur donnait beaucoup trop ! Quand moi je venais à demander une rallonge d’argent de poche, la réponse était toujours non. Je trouvais la vie vraiment trop injuste... Je reconnais, c’était très égoïste de ma part de penser ça. J’étais ado...
Ce qui avait le don de m’agacer encore plus c’était le fait qu’ils n’étaient même pas reconnaissants ! De la même manière, mes grands-parents à côté en faisaient autant, aider les gens. Il arrivait même qu’ils soient volés par ceux là même qu’ils avaient aidés.
L’apprentissage de la générosité
En fait, sans le savoir, j’apprenais la générosité, le don de soi.
Au fur et à mesure, j’ai commencé moi-même à aider les gens autour de moi : mes camarades de classe qui avaient de moins bonnes notes que moi dans certaines matières. Cela procurait une sensation que je n’avais encore jamais connue, difficile à décrire : un bien-être, le fait de se sentir utile, d’avoir fait quelque chose de bien. J’en étais fière ! Pour autant, je ne l’ai pas d’emblée relié à ce que je voyais ma maman et mes grands-parents faire. En tout cas, dès que j’ai commencé à aider les autres, c’est quelque chose qui ne m’a plus quittée.
Ma première véritable expérience de bénévolat : le festival Solidays, j’étais affectée à la propreté, l’un des postes les moins glamours du festival; au programme, nettoyage du site, ramassage ordures (bouts de papiers pleins de gras, sandwichs à moitié entamés, bouteilles et canettes souvent recouvertes de boue). Ceux qui ont déjà participé au festival le savent, très souvent il pleut !! bref, l’affectation idéale. J’ai été affectée à ce poste deux années d’affilée. C’était dur, au début c’était sur 2 jours, puis sur 2 jours et demi ! Tous se terminaient avec d’horribles courbatures, considérablement adoucies par la joie d’avoir apporté ma pierre à l’édifice. Certes, je n’avais pas sauvé de malades, ou découvert de vaccin, mais ce petit geste avait tout autant d’importance pour moi.
Puis vint mon expérience à la domiciliation, plus forte que le festival. Cette fois, j’avais face à moi des personnes en errance, des hommes, des femmes et des familles dans le besoin. C’était difficile psychologiquement et je le ressentais à chaque fin de service quand je me retrouvais totalement vidée de mon énergie... Et les moments de reconnaissance n'étaient pas toujours au rendez-vous: certes il y avait des personnes qui reconnaissaient notre travail, remerciaient, mais il y en avaient aussi un certain nombre qui s'en prenaient à nous...
J’avais baigné dans un environnement où on prenait du temps pour les autres, on donnait sans arrière-pensée ! La graine avait germé en moi au point où j’en faisais autant à mon tour!
C’est vrai qu’il y a cette expression française qui dit « trop bon, trop con » pour parler des personnes généreuses... Je reconnais que cela m’a souvent joué des tours. Malgré cela, ça reste un plaisir de faire plaisir, même si parfois les gens se montrent ingrats ; j’aime prendre et donner du temps aux autres. J’aime aider mon prochain de façon autre que matérielle, parce que ça nécessite que je m’implique, que j’investisse de ma personne et pour moi c’est plus fort qu’un don en argent par exemple (qui est tout aussi louable au passage !).
Avec les années, j’ai appris que pour le faire correctement, il fallait prendre du temps pour soi aussi. Pour « bien » faire plaisir aux autres, « bien » donner (si on peut dire ça comme ça), il faut savoir se faire plaisir aussi, savoir prendre du temps pour soi, pour être dans les meilleures conditions pour les autres. Un détail important tout de même, j’aime donner, mais quand je n’en ai pas envie, disons que je n’en ai VRAIMENT pas envie! Après tout, je ne suis pas une sainte !
Alors pour quoi ce blog ?
Ce blog parce que c’est dans ma nature de rechercher le bien-être des autres, leur faire plaisir. Je disais plus haut qu’au départ quand j’ai commencé à aider les autres, je ne l’avais pas tout de suite relié à ce que j’observais autour de moi, je disais également que je ne comprenais pas pourquoi les membres de ma famille faisaient ce qu’ils faisaient. Je l’ai compris au travers de mes différentes expériences: ils étaient mieux lotis que ceux qui venaient réclamer leur aide, alors ce qu’il avaient reçus, ils le donnaient à leur tour.
Si vous êtes riche de quelque chose (argent certes, mais aussi don / aptitude), faites-en bénéficier les autres !
Ce blog parce que je suis riche d’optimisme (même si comme tout être humain normalement constitué j’ai aussi des périodes de blues) et j’ai envie d’en faire profiter un maximum de personnes, de partager uniquement des ondes positives.
Ce blog parce que longtemps j’ai recherché le bonheur pour me rendre compte que je le cherchais beaucoup trop loin alors qu’il était à ma portée, qu’il suffisait juste que je prête davantage d’attention aux petites choses pour le toucher du doigt et l’apprécier ! C’est peut-être le cas pour certains qui lisent ces lignes...
Ce blog parce que des mauvaises nouvelles on en entend tous les jours, de la souffrance on en voit quotidiennement, la peur s’est installée dans nos vies (entre les attentats, les scandales sanitaires, alimentaires et j’en passe !). Le monde dans lequel on vit est de plus en plus anxiogène. A cause de tout ça, on passe vite à côté des ces « petites choses » qui constitue la clé du bonheur. Et c’est tellement dommage.
En fait, toutes ces mauvaises nouvelles, cette souffrance, tous ces maux qu’on côtoie, sont pour moi autant d’éléments qui me font dire : justement, on doit profiter de tout ce qu’on a, l’apprécier encore plus au nom de tous ceux qui ne le peuvent pas. En tout cas pour ma part, j’estime que c’est mon « devoir » et je compte le faire bien ! Un de mes films préférés résume très bien ma pensée en ces mots :
"All we can do is do our best to relish this remarkable ride."
"I just try to live every day as if I've deliberately come back to this one day to enjoy it as if it was the full final day of my extraordinary, ordinary life."
Cela dit, je continue de me plaindre de ce que je n’ai pas... Mais ce que j’ai, je l’apprécie à sa valeur, du moins je m’y efforce, car je sais que c’est loin d’être un acquis.
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