Tu es exactement là où tu dois être

Cher(e) toi,

Comment vas-tu ?

Je crois savoir que les mots de ma dernière lettre ont résonné en toi. Cela t’a fait du bien de recevoir ce rappel. J’en suis ravie. Je le serai plus encore si tu faisais plus que conserver ce rappel dans un coin de ta tête. Je serai encore plus ravie si tu parvenais à vivre, agir, comme la personne Unique que tu es. Et bien entendu, cela vaut aussi pour moi.

Aujourd’hui, j’ai un nouveau trésor à te dévoiler : tu es exactement là où tu dois être.

Cette lettre te trouve peut-être à un moment de ta vie où tu as l’impression que tout te sourit, à tous les niveaux : un travail enrichissant (au propre comme au figuré), une vie personnelle épanouie, etc. Peut-être qu’à l’inverse, rien ne va comme tu le souhaites, tu connais de multiples difficultés, les épreuves s’enchaînent les unes après les autres, sans que tu n’en voies le terme... Au fond, quelle que soit ta situation actuelle, sache que tu es exactement là où tu dois être.

Je me mets à ta place et je mesure à quel point cela peut être difficile à avaler, surtout quand on a l’impression que rien ne va... vraiment difficile. Je suis moi-même passée par là. Et si je me retrouve à te dire ce lundi que c’est un véritable trésor, c’est aussi en connaissance de cause !

Dans mes dernières lettres, j’évoquais tout le temps que j’ai eu pour moi au cours de la première moitié de l’année. Pour ne rien te cacher, j’étais sans emploi...

En fin d’année dernière, je me suis littéralement fait remercier. L’entreprise qui m’avait recrutée, avait décidé de délocaliser mon poste, 4 mois à peine après m’avoir embauchée, et après m’avoir mis la pression pendant des semaines pour que je les rejoigne au plus vite. Crois-moi, j’en étais verte de rage ! Dans ce monde où « tu fais quoi dans la vie » fait partie des premières questions qui te sont posées, se retrouver sans emploi, c’était dur. C’était presque comme un cauchemar devenu réalité. Mais avais-je le choix?

Je me retrouvai donc à devoir chercher un nouvel emploi. Je me retrouvai à devoir expliquer ma situation peu commune à des recruteurs parfois sceptiques... Que pouvais-je y faire ?

L’idée de me retrouver au chômage m’était insupportable, alors je postulais à tout va, espérant trouver un nouvel emploi avant la fin de mon contrat. Malheureusement (du moins c’est ainsi que je voyais les choses à ce moment-là), les choses ne se sont pas déroulées comme je le souhaitais. Lorsque mon contrat s’est achevé, je n’avais aucune proposition d’emploi, aucune piste en vue. Mon cauchemar devenait de plus en plus réel, j’allais pointer au chômage.

J’ai poursuivi ma recherche d’emploi, espérant trouver au plus vite, démarrer au plus tôt, puis le confinement est arrivé... Les offres d’emploi sont devenues moins nombreuses ; les processus de recrutement que j’avais entamés se sont ralentis. Ma période de chômage s’est prolongée. Au fond, qu’est-ce que j’y pouvais ?

Tu te dis peut-être : c’est triste et rageant ! Tu te dis peut-être : c’est injuste ; Ou te dis encore, comme je l’ai entendu : ma pauvre, tu n’as décidément pas de chance... Ce sont des mots qui me sont passés par la tête ! Jusqu’à ce que je comprenne qu’en réalité, j’étais exactement là où je devais être.

Au début ça a été difficile à accepter. Mais une fois que je l’ai accepté, j’ai commencé à en voir les bénéfices, à prendre plaisir, à voir l’expérience dans l’épreuve, l’opportunité dans l’expérience. Si je n’étais pas passée par cette période, crois-tu que je serais en train de t’écrire cette lettre aujourd’hui ?

Cher(e) ami(e), tout comme moi, tu as à cœur de réussir ta vie. Malheureusement, réussir sa vie de nos jours, dans ce monde, se limite à certains aspects. Et lorsque tu ne rentres pas dans ces critères, tu en viens à te dire que tu n’as pas réussi ta vie, voire que tu l’as ratée. Alors tu t’emploies à essayer de cocher le plus de cases possibles de cette fameuse réussite. Te souviens-tu de ma lettre d’hier ? Tu es unique... Alors, il va s'en dire que ta réussite aussi sera unique, à ton image. Personne d’autre que toi ne peut définir ce qu’est TA réussite !

Tu n’as pas encore coché toutes les cases que tu souhaites pour avoir le sentiment de réussir ta vie, pour être heureux ou je ne sais quoi encore... C’est difficile à vivre, et je le comprends. J’ai envie de t’aider en apportant ma petite pierre : cesse de te faire du mouron. Tu es exactement là où tu dois être.

Rien n’arrive par hasard. Tu as un objectif et c’est très bien. Seulement, les choses n’arriveront pas nécessairement au moment où tu le souhaites. Certaines prendront plus de temps et tu devras faire preuve de patience (parfois beaucoup de patience). Dans ces moments là, ne te focalise pas sur ce que tu n’as pas. Garde les yeux rivés sur ton objectif. Le chemin n’est qu’un détail. S’il ne prend pas la forme que tu souhaites, accepte le. Le chemin importe peu (entendons-nous, si le chemin que tu dois emprunter te force à entraver tes valeurs et principes, ça ne va pas non plus...), le tout est d’arriver à destination, quel que soit le temps que ça prendra.

Alors, tu n’as peut-être pas atteint les objectifs que tu t’étais fixé pour tes 25 ans, 30 ans, 40 ans, etc. Tu avais peut-être prévu d’avoir un poste de manager ou un poste d’expert mieux payé. Au lieu de ça, tu es coincé dans ton poste, sans l’ombre d’une évolution en vue...

Si tu y es encore, ce n'est pas sans raison. Dans ces moments là, au lieu de pleurer sur ton sort, de rester bloqué, mets ce moment à profit d’une manière ou d’une autre. « Don’t get stuck in the yuck ».

Mon ami(e), tu es exactement là où tu dois être. N'oublie pas d'en profiter!

#tuesexactementlaoutudoisetre, #calendrierdelavent